Lignes directrices difficiles sur l’intervalle de grossesse après une fausse couche ou un avortement


La conception dans les trois mois suivant une fausse couche ou un avortement n’est pas associée à des risques accrus d’issues défavorables de la grossesse, selon une nouvelle recherche publiée le 22 novembre dans la revue en libre accès PLO Médecine. L’étude suggère que, contrairement aux conseils actuels, les femmes pourraient tenter une grossesse après une précédente fausse couche ou un avortement provoqué sans risques périnataux élevés et rassure ceux qui veulent réessayer plus tôt que ne le recommandent les directives.

L’Organisation mondiale de la santé recommande d’attendre six mois après une fausse couche ou un avortement avant de retomber enceinte afin d’éviter des complications lors de la prochaine grossesse, mais les preuves en ce sens sont rares. Gizachew Tessema de la Curtin School of Population Health, Australie, et ses collègues ont mené une étude de cohorte avec un total de 49 058 naissances suite à une fausse couche et 23 707 naissances suite à un avortement en Norvège entre 2008 et 2016. Ils ont examiné six résultats indésirables : naissance prématurée, naissance prématurée spontanée, petit pour l’âge gestationnel, grand pour l’âge gestationnel, prééclampsie et diabète gestationnel.

Par rapport à une attente de 6 à 11 mois après une fausse couche, il y avait des risques plus faibles de petit pour l’âge gestationnel pour les bébés conçus en moins de six mois et un risque plus faible de diabète gestationnel chez les femmes concevant en moins de trois mois. Après un avortement, il y avait une augmentation légère mais non significative du risque de petite pour l’âge gestationnel pour une conception en moins de trois mois par rapport à 6-11 mois, mais le risque de grosse pour l’âge gestationnel était plus faible dans le groupe avec un intervalle intergrossesse de 3- 5 mois.

Il n’y avait aucune preuve de risques plus élevés d’issues défavorables de la grossesse chez les femmes ayant un IPI supérieur à 12 mois après une fausse couche ou un avortement provoqué, à l’exception d’un risque légèrement accru de diabète gestationnel. Les auteurs reconnaissent que l’étude était limitée en ce sens qu’elle manquait d’informations sur les facteurs de confusion potentiels, notamment l’intention de grossesse et le comportement de recherche de soins. De plus, les données ne comprenaient que les fausses couches enregistrées par le système de santé.

Les résultats ne soutiennent pas les directives actuelles d’attendre six mois après une fausse couche ou un avortement, et suggèrent la nécessité de revoir ces directives et de fournir des recommandations à jour, fondées sur des preuves, pour les femmes.

Les auteurs ajoutent: « Sur la base de cette étude et d’autres, nous avons appelé à un examen des recommandations existantes de l’Organisation mondiale de la santé pour l’espacement des grossesses après une perte de grossesse. »

Source de l’histoire :

Matériel fourni par PLO. Remarque : Le contenu peut être modifié pour le style et la longueur.

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