L’université de Liverpool délivre un diplôme sur les Beatles


Un master d’un an propose d’étudier l’impact culturel et commercial des Fab Four sur la cité du nord de l’Angleterre, depuis leur séparation en 1970.

Un musée, une statue, une visite guidée, et désormais une année entière à disséquer leur œuvre. Liverpool n’en finit plus de célébrer le plus fameux des groupes qu’elle a enfanté : les Beatles. Reconnus comme le groupe le plus important de l’histoire de la pop music, les Fab Four continuent de fasciner, 51 ans après leur séparation. À tel point que l’université de la ville a ouvert la semaine dernière une nouvelle spécialisation en master intitulé The Beatles : Music Industry and Heritage.

De la Beatlemania aux relations entre Lennon et McCartney et les mérites musicologiques des classiques comme Revolver ou Groupe Sgt Pepper Lonely Hearts Club, tout a été dit sur les dix années de leur carrière sans égale. Cette année de cours prend donc un angle différent. L’université promet d’explorer comment «leur musique et leur histoire sont inextricablement liées à un nombre croissant d’industries créatives et culturelles, notamment la musique, les médias et les réseaux sociaux, le tourisme et le patrimoine».

Une économie à part entière

Le sujet est loin d’être anecdotique à Liverpool, où l’économie autour des «quatre garçons dans le vent» pesait 81.9 millions de livres en 2014, et employait 2.335 personnes selon une étude. L’université compte d’ailleurs mettre à profit cette économie pour nourrir ses cours. «Grâce à des interactions avec les secteurs du tourisme et du patrimoine des Beatles à Liverpool, vous découvrirez le rôle et l’importance que les Beatles et leur héritage contribuent à ces industries au niveau local, régional et national», affirme l’établissement.

Dans le détail, le cursus déroulera plusieurs grands thèmes. Une introduction au fonctionnement de l’industrie musicale, un retour sur l’héritage culturel des Beatles à travers la région de Liverpool, puis l’étude de la perception du groupe au XXe, puis au XXIe siècle.

Toutes les générations sont là

Le cursus a officiellement débuté mercredi 29 septembre. Comme le révèle un reportage du New York Times , seul onze élèves participent à cette première année de cours. Signe que l’aura des Fab Four a traversé les générations, les étudiants ont entre 21 et 67 ans. Le premier cours était consacré à Penny Lane, chanson iconique du groupe et rue du sud de la ville, qui attire désormais les fans du monde entier de passage sur les bords de la Mersey.

Si la formation peut paraître futile de prime abord, l’université assure à ses étudiants qu’elle peut leur ouvrir les portes de «l’industrie de la musique, des musées, de l’administration des arts, du journalisme, de l’édition et de l’enseignement».

La fascination du monde universitaire pour les Beatles ne semble pas près de s’estomper. Si aucun établissement n’a encore délivré de diplôme estampillé Beatles, plusieurs universités américaines proposent depuis des années des cours entiers sur l’historie du groupe, comme l’université d’Indiana, d’Alaska, de sud-Californie ou le Skidmore College dans l’État de New York. En septembre prochain, une revue académique entièrement consacrée au groupe de Liverpool verra aussi le jour.

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*