«Collection Morozov» à la Fondation Vuitton: cinq chefs-d’œuvre à décortiquer


DÉCRYPTAGE – Consacrée aux grands mécènes russes, cette nouvelle collection sera inaugurée mardi en présence d’Emmanuel Macron et de son épouse.

1. Paul Gauguin, «Te tiare farani», («Les Fleurs de France» ), 1891

Dès 1900, l’aîné des frères Morozov, Mikhaïl, se passionne pour Paul Gauguin le Tahitien, il achète cette année-là chez le marchand Ambroise Vollard, Te vaa (La Pirogue) de 1896, puis en 1901 Tarari maruru (Paysage tahitien aux deux chèvres). Ce sont les deux premiers Gauguin à entrer en Russie, alors que le peintre, ignoré des marchands d’art et des amateurs, se meurt dans le dénuement et la maladie en 1903.

Son cadet, Ivan Morozov le découvre vraiment dans la rétrospective du Salon d’Automne en 1906. De 1907 à 1910, il enrichit ce bouquet des treize Gauguin de la collection Morozov. La fleur française (Les Fleurs de France), analyse Anne Baldassari, représente sans doute le voisin de Gauguin, Anani, et sa petite-fille qui l’accueillirent à Mataiva après qu’il a fui Papeete pour vivre dans une case traditionnelle. Ils lui apportent chaque jour des aliments dans des feuilles fraîches. Le bouquet renvoie à l’histoire de sa famille

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