Début du procès de l’acteur de Pattaya, Saïd Bogota, pour tentative d’assassinat


Connu également pour son rôle dans Taxi 5, le comédien comparaît depuis lundi, avec trois autres hommes, pour enlèvement, séquestration et tentative d’assassinat, devant la cour d’assises des mineurs d’Evry.

Saïd Bogota, comédien connu pour ses rôles dans Taxi 5 et Pattaya, comparaît depuis lundi pour enlèvement, séquestration et tentative d’assassinat, avec trois autres hommes, devant la cour d’assises des mineurs d’Evry.

Installé sur une estrade en raison de sa petite taille, l’acteur, vêtu d’une chemise blanche, les cheveux plaqués en arrière, est apparu calme dans le box des accusés, face à la victime, accompagnée de ses deux parents et de sa sœur. Saïd Bogota est notamment jugé pour avoir commandité en décembre 2018 le rapt du petit ami d’une de ses anciennes compagnes, présente également à l’audience.

Le jeune homme, mineur au moment des faits, a été enlevé puis séquestré dans une cave d’immeuble durant plusieurs heures, où ses ravisseurs l’ont notamment forcé à ingérer de l’acide chlorhydrique. Ensuite transporté dans un champ, il reçoit deux tirs de flashball à la tête, vraisemblablement à bout portant, du gaz lacrymogène au visage, des coups de clé à molette sur le crâne puis est aspergé d’essence avant d’être incendié. Parmi les trois agresseurs, dont deux tout juste majeurs au moment des faits, l’adolescent reconnaît formellement l’acteur Saïd Bogota, 28 ans, qu’il désigne comme le commanditaire du guet-apens.

Sévices infligés

Lors de ses différentes auditions, Saïd Bogota, casier judiciaire vierge, a reconnu une partie des violences mais nié avoir voulu tuer. Un des complices présumés étant âgé de moins de 18 ans au moment des faits, ce procès se tient devant une cour d’assises des mineurs. Si le huis clos est d’usage devant cet organe juridictionnel, ce qui exclut la presse, l’avocat général François Camard a demandé lundi sa levée pour «comprendre le rôle important de la communication et des réseaux sociaux dans cette affaire». «La publicité des débats constitue la règle habituelle», a abondé Francis Szpiner, le conseil des parties civiles. Malgré la nette opposition des avocats de la défense face «au tribunal de l’opinion publique» que représente selon eux la presse, la cour a estimé que la publicité restreinte des débats «ne s’imposait pas à elle». Les jurés auront notamment à déterminer la responsabilité de chacun des accusés dans les sévices infligés à la victime, leurs versions ne concordant pas. Le procès doit se tenir jusqu’au mardi 21 septembre.

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