CRITIQUE – Superbe rétrospective du Centre Pompidou à la scénographie épurée et à l’érudition bien dosée.
Comment présenter à Paris Georgia O’Keeffe, artiste vénérée des musées américains qui a puisé son inspiration directement dans les grands espaces de sa nation et les fondements même de sa jeune culture? C’est un peu comme introduire Marilyn Monroe auprès d’un public qui ne connaîtrait ni le cinéma ni le royaume de Hollywood. La Tate Modern de Londres avait montré, dans son exhaustive rétrospective en 2016, les splendides photos de nus réalisées par Alfred Stieglitz de son amante. Le Musée de Grenoble avait établi, en 2015, un parallèle ultrasensible entre la peintre et ses amis photographes, Paul Strand, Edward Weston, Imogen Cunningham, Ansel Adams, Eliot Porter, Todd Webb. Deux facettes clés de son personnage qui ne disent pas tout de son tempérament singulier.
À lire aussiGeorgia O’Keeffe, le Far West de l’art
Cette première grande rétrospective française à Beaubourg referme l’alcôve qu’a entrouverte le scandale des Nus photographiés avec passion, exposés à la Anderson Galleries de New York en 1921 et assumés de ce fait publiquement par
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 69% à découvrir.
Cultiver sa liberté, c’est cultiver sa curiosité.
Continuez à lire votre article pour 1€ le premier mois
Déjà abonné ?
Connectez-vous
.