Pierre-Emmanuel Barré attaque bille en tête la politique sanitaire du gouvernement


LA CRITIQUE – Au Trianon, l’humoriste présente Pfff…, son nouveau spectacle, un one-man-show acerbe, particulièrement à charge contre Emmanuel Macron, et où la vulgarité n’est, malheureusement, jamais loin.

Après une demi-heure d’attente dans la salle du Trianon – en raison du contrôle des passes sanitaires nous dit-on-, le spectacle commence enfin. En première partie, la chanteuse GiedRé donne le ton avec une ode aux « les inconvénients » et en félicitant les heureux hommes pour leur pénis. La belle au visage angélique souhaite aussi la mort de sa grand-mère… Son compagnon Pierre-Emmanuel Barré tire à son tour dans tous les sens. Enfin, surtout au centre et à droite : «[Mon] modeste objectif est que vous repartiez moins con et que je reparte plus riche», prévient-il. Pas sûr qu’on soit sorti de la salle moins bête, mais lui est assurément reparti les poches plus pleines. «Plume acerbe», c’est ainsi que se présente l’humoriste qui porte bien son nom.

Il n’a pas tort. Inspiré par la gestion du virus et les confinements successifs, il vide son sac à linge sale. Très sale. Bille en tête, l’humoriste attaque Emmanuel Macron. À travers une «conférence» de son cru, derrière un pupitre et devant un écran qui affiche le CV du chef de l’État ainsi que celui d’un certain Boubakar dont l’expérience professionnelle se limite à un passage chez KFC. Barré revient sur la politique chaotique du gouvernement en temps de pandémie, ses contradictions (Le masque est inutile, Portez un masque, Sortez, Restez chez vous, etc.). L’ancien chroniqueur de France Inter boit du petit-lait et sent une certaine adhésion dans la salle.

C’est effectivement acerbe, impertinent, noir, très écrit et souvent cru. Les femmes en prennent également pour leur grade bien que Pierre-Emmanuel Barré leur rende hommage à sa façon (il faut savoir lire entre les lignes). Dénonçant les violences qu’elles subissent.

Les handicapés, les chinois, les « les inconvénients », encore et toujours, ceux « Hors de l’ENA », les chasseurs (Brigitte Bardot apprécierait), ne sont pas oubliés, tout comme Rachida Dati ou Christophe Barbier – mais pourquoi tant de haine avec le journaliste ? – sur lequel il crache au sens propre du mot ? Le trentenaire breton pousse parfois le bouchon trop loin et perd une partie du public. La vulgarité pointe son nez, c’est inutile et dommage quand on est aussi intelligent.

Jusqu’au 9 septembre au Trianon, puis en tournée partout en France (www.pebarre.com).

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