CRITIQUE – Musique surchargée d’effets, juxtaposition de tableaux, distribution discutable…À Salzbourg, l’opéra de Mozart peine à convaincre.
Quand une représentation de Don Giovanni commencée à 18 h 30 se termine à 22 h 33 et que l’entracte a été de durée normale, des questions se posent. On dit souvent qu’à l’opéra, le metteur en scène ne peut intervenir sur le temps, dicté par la musique. Ce n’est pas tout à fait vrai s’agissant de l’opéra classique, où l’on peut dilater celui des récitatifs, proches du tempo de la parole.
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Comme jadis Michael Haneke à Paris, c’est ce qu’a fait Romeo Castellucci dans la nouvelle production mozartienne du Festival de Salzbourg, prenant le parti de briser la fluidité des enchaînements pour pratiquer l’arrêt sur images et le tableau vivant. Mais ce Don Giovanni de quatre heures est surtout le fait du chef Teodor Currentzis, nouveau mozartien d’élection choisi par le directeur du Festival, Markus Hinterhäuser, et couronné par le public comme la nouvelle star de Salzbourg.
Expérience désarçonnante
Or, c’est là que le bât blesse. Là aussi que se situe le grand malentendu. À l’entracte, nous avons surpris des conversations
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