pour «livrer sa vérité», Olivier Duhamel s’apprête à publier un livre


Le politologue visé par une enquête pour agressions sexuelles et viols sur son beau-fils, a hésité à donner un grand entretien à un journal ou l’écriture d’un ouvrage pour s’expliquer. Il aurait selon Le Point choisi cette deuxième option.

Il n’aura pas la patience – ni la décence – d’attendre que la justice fasse son travail. Selon plusieurs sources relayées par Le Point , le politologue Olivier Duhamel va bientôt publier un livre au sujet des accusations d’inceste sur son beau-fils dont il est l’objet. «Le manuscrit est bien avancé, des contacts ont même été pris avec quelques éditeurs», précise l’hebdomadaire. «Olivier a beaucoup hésité entre une interview à la presse et un livre. Il a finalement opté pour l’écriture ; son but n’est pas de régler ses comptes mais de livrer sa vérité», confie l’un de ses proches au Point. Le 5 janvier, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire «des chefs de viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur un mineur de 15 ans et viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité».

Cette enquête avait été ouverte avant même la sortie de La Familia grande (éd. du Seuil), livre témoignage dans lequel Camille Kouchner, la belle-fille d’Olivier Duhamel, l’accuse d’avoir agressé sexuellement son frère jumeau quand il avait 14 ans. Devant l’emballement suscité par l’horreur de ces révélations, la maison d’édition a étendu son tirage à 225.000 exemplaires en quatre jours.

Olivier Duhamel n’est pas le premier homme accusé de violences sexuelles à répondre par la rédaction d’un livre. Gabriel Matzneff l’a fait avant lui, il y a quelques semaines. En réponse au Consentement de Vanessa Springora, l’écrivain de quatre-vingt-quatre ans, visé par une enquête pour viol sur mineurs et qui va être jugé pour apologie de la pédophilie, a autoédité son roman. Il y décrit l’histoire d’un homme mis au ban de la société et remercie ses soutiens indéfectibles.

Dans la foulée des accusations formulées par Camille Kouchner, Olivier Duhamel a démissionné de ses mandats. Il n’est plus le président de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, qui a la main sur le budget et la stratégie de Sciences Po. Ni celui du club Le Siècle. Europe 1 et LCI ont par ailleurs annoncé qu’il quitterait ses fonctions d’animateur et de chroniqueur sur leur antenne.

Son entourage a été éclaboussé par cette affaire. Comme l’ex-garde des Sceaux Élisabeth Guigou, qui a renoncé à présider la commission indépendante sur l’inceste. Elle affirme toutefois avoir «ignoré toutes ces années les faits gravissimes dénoncés par Camille Kouchner dans son livre». Frédéric Mion, le directeur de Sciences Po, a lui aussi démissionné. Il avait fait part aux étudiants de sa «stupeur» d’apprendre ces «faits très graves» par «des articles de presse». Quelques jours plus tard, le journal Le Monde révélait pourtant que le directeur de l’établissement en avait été informé dès 2018.

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*