Les duos les plus improbables de l’histoire de la musique


Alors qu’Indochine et Christine and the Queens confondent leurs voix sur le tube Troisième sexe, florilège de collaborations marquantes. Parfois pour le meilleur, souvent pour le pire.

Doc Gynéco et Bernard Tapie

Il est légitime de se demander si certains duos naissent d’une envie commune de créer, ou seulement d’une pure provocation. Dans le clip de C’est beau la vie, surgit de l’album Liaisons dangereuses de Doc Gyneco en 1998, le rappeur et Bernard Tapie se donnent la réplique en chanson. Déguisé en chauffeur de taxi, ce dernier susurre «la rue c’est mon terrain, chacun sa part dans la bagarre». Tandis que Doc, de son vrai nom Bruno Beausir, lui répond : « Dans le foot, les affaires, le rap, les ministères, c’est toujours le gangster qui contrôle l’affaire». Drôle de punchline quand on connaît les frasques de l’ancien patron de l’OM.

Francky Vincent et Ève Angeli

On aimerait oublier cet album zouk intitulé « Le Binôme du siècle», sorti en 2018, élaboré par le survitaminé Franky Vincent et l’ancienne diva de la Ferme Célébrité, Ève Angeli. Surtout, on aimerait oublier à jamais le clip du titre «T’es chiante», dont le ridicule des pas de danse dépasse l’entendement. En mai dernier, la chanteuse confiait au micro de RTL regretter cette dure période de sa vie. «Ce sont des choses que j’aurais pu m’empêcher de faire…», disait-elle d’un ton amer. Effectivement.

Gainsbourg et Screamin’ Jay Hawkins

Plus glamour mais tout aussi improbable, Serge Gainsbourg retrouvait le grand maître Screamin’Jay Hawkins en 1983, pour interpréter en live la chanson de ce dernier, Constipation Blues. Comme son nom l’indique, ce titre est un régal d’humour scatologique. En 1980, celui a qui l’on doit Initial B.B publiait d’ailleurs Evguénie Sokolov, un conte parabolique racontant l’histoire d’un peintre pétomane. Nul doute que les deux artistes ont du très bien s’entendre.

Alain Bashung et les Pogues

Alain Bashung a dû regretter longtemps de s’être mesuré aux Irlandais de The Pogues et à leur légendaire consommation d’alcool. Invité de l’émission Les enfants du rock animée par Antoine de Caunes en 1986, à l’occasion de son album Passé le Rio Grande, l’interprète de Vertige de l’amour donnait une version quelque peu titubante du mythique titre Dirty Old Town. La voix qui déraille, les jambes flageolantes. Pourtant, le chanteur des Pogues Shane MacGowan, raide comme un piquet à ses côtés, dira plus tard avoir été impressionné. « Le Franchies était deux fois plus saoul que moi », confiera-t-il.

Eminem et Marilyn Manson

Qui a dit que le rap et le métal n’étaient pas faits pour s’entendre ? Sorti il y a 20 ans, l’album d’ Eminem The Marshall Mathers a marqué de son empreinte l’Histoire de la musique. Tellement que, pour une raison que l’on ignore, le métalleux Marilyn Manson le rejoindra en concert sur l’un de ses morceaux, The Way I Am. Chemise et cravate noire pour l’un, bandana et chaîne en or pour l’autre, le mariage entre ces deux univers étonne autant qu’il fascine.

Philippe Katerine et Alkpote

Philippe Katerine pourrait détenir la palme d’or des collaborations les plus insolites de ces dernières années. Gérard Depardieu, Lomepal, Jimmy Fallon ou encore Pink Martini, l’interprète de Louxor, J’adore s’est toujours amusé à casser les codes des duos trop attendus. Des plus surprenants, on retiendra celui avec le rappeur Alkpote. Rencontrés en 2017 sur le plateau de l’émission de radio Planet Rap, les deux artistes signaient deux ans plus tard un morceau baptisé «Amour». Outre les paroles déjantées, le clip laisse apercevoir Alkpote, alias Le grand aigle, dans un costume de bébé.

Larusso et Cypress Hill

Il fallait oser. Celle qui a fait danser toutes les teenagers avec son tube de l’été 1999, Tu m’oublieras, s’est associée en 2012 au rappeur adulé B-Real sur le morceau Untouchable. Et la chanteuse y apparaît métamorphosée. À l’origine cette chanson, composée avec Matthieu Tribes, ancien acteur de Sous le soleil, était réservée à un rappeur français. Mais le destin l’a fait atterrir à Los-Angeles, dans le studio d’enregistrement du chanteur de Cypress Hill, pionnier du hip-hop américain.

Chuck Berry et Dorothée

Il est l’auteur de standards inoubliables. Johnny B Goode, Sweet Little Sixteen, et cette chanson : Memphis Tennessee. De son côté, la chanteuse et animatrice du Club Dorothée semble être une grande fan de rock’n’roll. Sur le plateau de son émission rebaptisée Dorothée Rock’n’Roll Show, elle compte des invités de choix tels que Ray Charles ou encore Jerry Lee Lewis. En 1993, Chuck Berry s’ajoute au tableau. Et le contraste est détonant !

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*