Sur le chemin de Kyoto


Au Musée Cernuschi, à Paris, cent cinquante estampes merveilleusement encrées ressuscitent le voyage sur la route du Kisokaido.

«Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaido. Relais n°16», Annaka 1835-1838, par Utagawa Hiroshige.
«Les Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaido. Relais n°16», Annaka 1835-1838, par Utagawa Hiroshige. Karol Baginski/Fundacja Jerzego Leskowicza

Dans le Japon ancestral, la route du Kisokaido était l’une des cinq reliant Edo (actuel Tokyo), où le shogun avait sa résidence, à Kyoto, siège de l’empereur. Elle se parcourait à pied ou à cheval. Voire en palanquin lorsqu’on était riche. Soit 540 km ponctués de 69 relais et s’effectuant en moyenne en deux semaines. Avec des paysages tantôt charmants tantôt sublimes. Car la voie passe à l’intérieur des terres, entre monts et montagnes, avec pas moins de neuf cols escarpés.

Au Musée Cernuschi, cent cinquante estampes maison et issues de la collection Georges Leskowicz, merveilleusement encrées et toutes d’une incroyable fraîcheur, ressuscitent ce voyage. Elles sont dues à des maîtres de la première partie du XIXe siècle tels Eisen, Hiroshige, Kunisada ou Kuniyoshi.

Parois de papier de riz

On y croise des pèlerins, des samouraïs, des marchands, des courtisans et même de simples touristes. Les paysans battent le riz, les pêcheurs disposent de cormorans dressés. Çà et là de placides buffles. Ils semblent moins peiner

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