225.000 euros pour la vente online au profit de SOS Ehpad


Les belles initiatives sont toujours récompensées! Et en matière de vente caritative, elles sont venues dès le début de la pandémie principalement du privé. Celle de la journaliste et écrivain Laurence Benaïm, en collaboration à la maison Tajan, pour une vente caritative en faveur des Ehpad, était plus que méritoire. Et un tour de force à organiser en un temps record, pour rassembler les lots donnés par les uns et les autres!

Cette vente online a rapporté 225.000 euros. «La totalité des sommes récoltées vont nous permettre de poursuivre notre action en faveur des personnels des EHPAD les plus en difficultés: achat de matériel de protection, transports, garde d’enfants, fourniture de repas, amélioration des espaces dédiées au personnel En cette période de crise si particulière, cette mobilisation du monde des arts et de la culture en faveur du personnel des Ehpad est très réconfortante», salue le docteur Olivier de La Doucette, président de la Fondation Recherche Alzheimer, sans lequel cette vente n’aurait pu avoir d’action efficace.

La mobilisation a été à la hauteur des espérances avec 476 enchérisseurs dont 93 acheteurs fermes, 824 enchères prises sur le site, 155 lots acquis (soit 85 % d’entre eux) ventant de huit pays: de la France à la Belgique, en passant par les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Israël, l’Italie, la Suisse et le Mexique.

«Le succès de cette vente nous prouve combien l’enchantement fait partie de nos valeurs, celles des donateurs, des acheteurs, de toute l’équipe que je remercie d’avoir ainsi prouvé avec tant de générosité que le rêve, l’art de vivre, le goût aimantent les désirs, note Laurence Benaïm. La beauté, en étant ainsi célébrée, se partage. Nous avons vécu un moment extraordinaire, un moment de lumière. Mon père vivant dans un EHPAD, je suis particulièrement sensible au dévouement du personnel soignant auquel j’adresse toute ma reconnaissance et mon affection».

Au-delà de venir soutenir la cause du Covid-19, cette vente est assurément une jolie aventure, comme il y a eu tant d’autres d’une inventivité folle dans maints domaines. C’est aussi une manière pour les maisons de ventes qui le veulent de rester en contact avec le métier et leurs clients. «Nous sommes enchantés d’avoir mis au service d’une noble cause notre savoir-faire et notre énergie. Il est évident que les acteurs du marché de l’art se doivent de participer à l’effort national avec leur cœur et offrir leurs moyens» souligne Rodica Seward, présidente de Tajan.

16.500 euros pour le fusain Java, spécialement réalisé par Adel Abdessemed Abdessemed/Tajan

Avec un éventail très large, les acheteurs y ont trouvé leur compte: 16.500 euros pour le fusain Java, spécialement réalisé par Adel Abdessemed, 4200 euros pour la sérigraphie de Chu Teh Chun (don de la Fondation), 4200 euros pour l’aquarelle, encre et collage de Marcella Barcelo (don de la Galerie Anne de Villepoix). L’épreuve d’artiste du Bishop en céramique émaillée cuivre d’India Mahdavi a été adjugée à 2000 euros. La lampe Lune de Mattia Bonetti et Elisabeth Garouste, offerte par la galerie En attendant les Barbares, s’est envolée à 4200 euros, la commode XL de Jérôme Faillant Dumas (Love Éditions) a été vendue 8000 euros.

Don de la Galerie Anne de Villepoix, l’aquarelle, encre et collage de Marcella Barcelo (détail) est emporté pour 4200 euros. Barcello/Tajan

Et les stars ont eu leur succès toutes générations confondues: 7500 euros pour le dessin de Mylène Farmer, 10.500 euros pour Haute Couture, un croquis de Marie-Laure de Noailles offert à Christian Dior en 1951.

Les expériences immatérielles ont connu aussi un beau succès: celles de Guillaume Néry et son baptême d’apnée (5500 euros) ou de Stéphane Bern qui organisera une visite privée du château de Versailles (3200 euros). Il en est de même pour la répétition privée du violoniste Renaud Capuçon (3900 euros), l’atelier d’écriture sur la mémoire de Leila Slimani (2000 euros) ou la journée de tournage avec Rachida Brakni (1500 euros).

Toutes les valeurs chères aux Français ont séduit. Le patrimoine d’abord avec les visites privées du 40, rue de Sèvres, joyau architectural parisien et siège de Kering (1500 euros), l’appartement de Gabrielle Chanel (1200 euros), la manufacture de Louis Vuitton à Asnières (800 euros), le château de la Colle Noire, dernier refuge de Christian Dior (900 euros) ou la loge de l’Empereur de l’Opéra de Paris à découvrir l’espace d’une soirée (4200 euros).

Mais aussi la gastronomie: 4400 euros pour une symphonie de saveurs orchestrée par Alain Ducasse pour quatre personnes à la table du chef, dite «L’Aquarium», (au Plaza Athénée). Et la mode bien sûr, autre fleuron de notre savoir-faire. Le dessin de Karl Lagerfeld pour Laurence Benaïm, où la journaliste est croquée dans un tête-à-tête imaginaire avec Gabrielle Chanel («Ma chère Laurence, vous êtes arrivée trop tard pour qu’on puisse parler de mode», 2005), s’est vendu 3800 euros, avec 9 enchérisseurs se disputant le lot. Une belle récompense pour saluer les efforts de l’initiatrice de cette vente pas comme les autres.

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