Décès de l’artiste Markus Raetz, maître des métamorphoses


DISPARITION – Le Bernois, révélé par le commissaire Harald Szeemann dans les années 1960, laisse une œuvre poétique et ludique, d’une simplicité trompeuse. Il est mort à 78 ans le 14 avril.

L’artiste suisse est mort mardi 14 avril à l’âge de 78 ans des suites d’une longue maladie.
L’artiste suisse est mort mardi 14 avril à l’âge de 78 ans des suites d’une longue maladie. Capture RTS

«Faire d’une feuille d’eucalyptus un sourire ou un visage, retourner un mot par anamorphose… et ses dessins, quelle grâce!». En une phrase, Jean de Loisy, directeur des Beaux-Arts de Paris, a résumé le mystère et le naturel de Markus Raetz, artiste et enchanteur suisse de la métamorphose, des ombres chinoises pleines de malice, des trompe-l’œil qui ont l’air simples comme bonjour. Qu’est-ce que le dépaysement? L’art des idées, semblait répondre, mystérieux comme un sourcier, cet homme tout en longueur, au charme juvénile, au demi-sourire. Posé, profond, modeste, Markus Raetz apportait une autre dimension à son monde de papier, d’invention fraîche sans cesse renouvelée sur le chemin des philosophes. Il transportait avec lui tout l’air pur de son canton de Berne. Il y est mort mardi 14 avril à l’âge de 78 ans des suites d’une longue maladie.

«Markus Raetz, c’est l’Arcimboldo du XX° siècle. Arcimboldo a mis quasiment un siècle à être reconnu et à gravir les marches du podium. Pareil pour

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