Aranega et Juin couronnés pour leurs dessins de presse malgré la crise sanitaire


«Il faut plus qu’une pandémie mondiale pour mettre à terre le Trophée Presse Citron-BNF. Cette année, à l’issue d’une nouvelle procédure de vote organisée en ligne, le Trophée professionnel revient à Diego Aranega et à Pierrick Juin.» Une présentation bien originale pour annoncer les lauréats de la 27e édition du concours de dessin de presse ouvert aux professionnels et aux étudiants français et étrangers. Malgré le confinement, l’absence «de discussions enfiévrées et de cérémonie grandiose pour la remise des trophées», le concours a envers et contre tout été maintenu.

Les lauréats ont été choisis parmi les 130 dessins d’actu publiés dans l’année, les 122 dessins des étudiants des 120 écoles d’art françaises, et une sélection de 30 dessins venus du monde entier. Une autre particularité, cette année, le concours a intégré dans sa sélection un nouveau challenge, le prix Charlie Hebdo.

Pas moins de 258 dessins, sur le thème «vivre sans portable» ont fait l’objet de délibérations dont est issue une liste de 15 nommés. Le prix sera décerné dès que la rédaction du journal pourra se retrouver pour les départager après le confinement. L’heureux élu verra son dessin publié dans les pages du journal satirique. Chaque participant a pu envoyer un nombre illimité de dessins, parvenus à l’École Estienne, qui coorganise le prix.

En attendant, les adeptes de l’irrévérence peuvent se repaître du prix de la catégorie professionnelle avec Diego Aranega et sa drôle d’illustration qui alerte sur les effets dramatiques du réchauffement climatique. Dessinateur de presse et auteur de bande dessinée, il a publié notamment dans Fluide Glacial, Siné Mensuel, Libération ou encore Le Monde.

L’humour du dessinateur pour évoquer les ravages du réchauffement climatique. Diego Aranega

Chaque récompense est doublée d’un coup de coeur, remporté par Juin, le jeune dessinateur entré à Charlie Hebdo en 2015. Avec un humour corrosif, il aborde le sujet plus qu’actuel des violences conjugales.

Les violences conjugales vues par le provocateur Juin. Juin

Côté étudiants, c’est leur engagement pour la cause des femmes qui a remporté les suffrages. La palme revient à une étudiante du Campus Fonderie de l’image, Manon Halablian.

Un dessin qui fait le choix de la sobriété pour évoquer les violences conjugales. Manon Halablian

Elle devance une étudiante en gravure de l’école Estienne, Chloé Granier qui a obtenu le coup de cœur.

Un peu plus rude, celui de l’élève «estiennoise». Chloé Granier

Quant au prix Yuzu, qui récompense un jeune talent venu de l’étranger, c’est le jeune Arantzazu ESPI, de l’école d’art d’Alicante qui a été consacré. Contrairement aux autres catégories, ce prix ne s’accompagne pas d’un coup de cœur.

Les César vus d’Espagne. Arantzazu Espi

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