Les sœurs Berthollet dénoncent les agressions sexuelles dans le milieu du classique


VIDÉO – La musicienne révélée dans l’émission «Prodiges» sur France 2 et sa sœur violoniste décrivent les gestes et remarques déplacés dont elles ont été victimes de la part d’un chef d’orchestre.

Elles disent «#MeToo». Dans une vidéo réalisée par le site Loopsider, les sœurs musiciennes, Camille et Julie Berthollet, 21 et 22 ans, témoignent et dénoncent les agressions sexuelles dans le milieu de la musique classique. «Une des raisons pour lesquelles on parle maintenant, c’est parce qu’on a eu une expérience de plus et probablement de trop avec un chef d’orchestre qui s’est permis des gestes déplacés», explique la violoniste Julie avant de détailler les agressions: il «renifle dans le cou pour voir quelle odeur ont les rousses» ou «passe une main derrière le dos». «Rien que de le faire, ça me dégoûte», ajoute-t-elle.

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Elles ne comptent plus les remarques sexistes à leur égard. «Je me souviens quand j’avais 14/15 ans, avoir reçu des messages sur la taille de ma poitrine (…) d’un mec qui devait avoir 60 ans», se souvient Julie Berthollet. «J’avais trouvé ça dégueulasse». Se «prendre une main une main qui traîne sur la jambe, un regard super appuyé sur le décolleté ou des remarques très déplacées» sur leur tenue les rend «tristes» et presque «sales». «On ressort et on n’est pas bien alors qu’on a fait un concert super», résume l’aînée. Sa sœur Camille, révélée dans l’émission Prodiges sur France 2, confirme et indique que «si on met des talons ou des vernis à ongles dans le milieu du classique, c’est mal vu».

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Toujours selon leur témoignage, ces situations se produisent dès l’école. «Certains profs, on savait qu’on devait faire attention et pas aller en cours toute seule», raconte encore Julie, précisant qu’une de leur connaissance a «dû coucher avec le prof». Ce que sa sœur violoncelliste trouve «scandaleux», c’est que les parents des jeunes filles en question sont au courant. Si les faits de harcèlement ou d’agression se «disent dans le milieu», le sujet reste «encore un peu tabou», regrettent-elles. Pour Camille Berthollet, les femmes ou les hommes victimes ne parlent pas de peur de ne plus avoir de carrière.

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