Explication : Pourquoi de nombreux pays ont interrompu le financement de l'UNRWA à Gaza


Plusieurs pays donateurs clés ont récemment annoncé l'arrêt de leur financement en faveur du Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA), suite à des allégations selon lesquelles certains membres de son personnel auraient été impliqués dans les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre.
Créé au lendemain du conflit de 1948 coïncidant avec la création d'Israël, l'UNRWA a été créé pour soutenir les réfugiés de cette période. L'agence étend une gamme de services, notamment l'éducation, les soins de santé et l'aide humanitaire générale, aux populations palestiniennes de Gaza, de Cisjordanie, de Jordanie, de Syrie et du Liban. Dans Gaza À elle seule, où la population s'élève à environ 2,3 millions d'habitants, l'UNRWA vient en aide à près des deux tiers des habitants. L'agence a joué un rôle particulièrement déterminant en fournissant une aide cruciale dans le cadre du conflit déclenché par Israël pour contrer le Hamas à la suite des attaques du 7 octobre.
La Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Suisse et la Finlande se sont jointes samedi aux États-Unis, à l’Australie et au Canada pour suspendre le financement de l’agence humanitaire, une source essentielle de soutien pour la population de Gaza, après les allégations d’Israël.
Israël a accusé plusieurs membres du personnel de l'UNRWA d'être impliqués dans l'attaque du Hamas du 7 octobre, ce qui a entraîné une réponse internationale importante.
Réactions et mesures immédiates
En réponse à ces allégations, l'UNRWA a pris des mesures rapides en résiliant les contrats de plusieurs membres du personnel et en ouvrant une enquête approfondie sur les allégations, qui n'ont pas été détaillées publiquement.
Israël, exprimant sa position avec fermeté, a déclaré son intention de cesser les opérations de l'agence à Gaza après la guerre.
Réponse et déclarations internationales
Les pays qui ont suspendu leur financement à l'UNRWA ont exprimé publiquement leurs préoccupations et leurs actions :
Australie : ministre australien des Affaires étrangères Penny Wong a reconnu le rôle crucial de l'UNRWA mais a annoncé une pause temporaire dans le décaissement des fonds récents, soulignant la nécessité d'une réponse rapide et décisive aux allégations.
Canada : Le Canada, par l'intermédiaire de son ministre du Développement international Ahmed Husseina également suspendu son financement supplémentaire en attendant une enquête approfondie sur les allégations.
Finlande : Avec une contribution annuelle importante à l'UNRWA, la Finlande a appelé à une enquête indépendante et exhaustive, soulignant l'importance de garantir que ses fonds ne soutiennent pas le Hamas ou d'autres organisations terroristes.
Allemagne, Italie et Suisse : ces pays ont fait écho à des sentiments similaires, soulignant la nécessité de clarifier et de résoudre les accusations avant que tout financement supplémentaire ne soit approuvé. Ils ont souligné leur politique de tolérance zéro à l’égard de toute forme de soutien au terrorisme.
Pays-Bas et Royaume-Uni : les deux pays ont exprimé leur choc face aux allégations et ont suspendu leur financement futur, en attendant un examen des allégations.
Le rôle de l'UNRWA et l'impact de la suspension du financement
L'UNRWA joue un rôle crucial dans l'aide aux réfugiés palestiniens, en offrant des services tels que l'éducation, la santé et une aide d'urgence. L'agence soutient environ les deux tiers des 2,3 millions d'habitants de Gaza. La suspension des fonds par les principaux pays donateurs menace la capacité de l'agence à fournir ces services vitaux, en particulier dans le contexte de la récente guerre qui a exacerbé la situation humanitaire à Gaza.
Déclarations de l'UNRWA
Philippe Lazzarini, le chef de l'UNRWA, s'est engagé à demander des comptes à tout employé de l'agence impliqué dans des « actes de terrorisme », y compris par le biais de poursuites pénales. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a également promis un « examen indépendant urgent et complet » de l'UNRWA.
Guerre à Gaza
Le conflit à Gaza a éclaté à la suite d'une série d'attaques intenses du Hamas le 7 octobre, faisant environ 1.140 morts en Israël, majoritairement parmi les civils, comme le rapporte l'AFP à partir de données officielles israéliennes.
Au cours de ces affrontements, les militants ont pris en otage environ 250 personnes et, selon les rapports israéliens, environ 132 otages, dont les restes d'au moins 28 personnes décédées, sont toujours détenus à Gaza.
En réponse, Israël a promis une action décisive contre le Hamas. Le ministère de la Santé de Gaza rapporte que l'offensive israélienne a fait au moins 26 257 victimes, dont environ 70 pour cent de femmes et d'enfants.
Avant l’escalade des hostilités, l’UNRWA était déjà aux prises avec des difficultés financières pour poursuivre ses opérations.
(Avec la contribution des agences)



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