Canada : le Canada annonce avoir expulsé le chef de la station RAW, Pavan Kumar Rai, à Ottawa


WASHINGTON : Le « plus haut diplomate indien » expulsé par le Canada au milieu d’allégations liant le gouvernement indien à l’assassinat d’un militant du Khalistani a été identifié comme Pavan Kumar Raiprétendument le chef de la station canadienne de l’agence de renseignement indienne Research and Analysis Wing (RAW).
Le nom de Rai a été divulgué aux médias canadiens par le ministère des Affaires étrangères du pays, en violation du protocole qui n’identifie généralement pas par son nom le chef des agences d’espionnage, en particulier parmi les pays amis.
Mais le moment est si difficile et le déclin précipité des relations entre l’Inde et le Canada est tel qu’Ottawa s’adresse publiquement à New Delhi sur des questions qui seraient normalement restées hors du domaine public.
Alors que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a publiquement accusé lundi des « agents du gouvernement indien » d’être impliqués dans l’assassinat de Hardip Singh Nijjar, un citoyen canadien qui était également un militant du Khalistan, il s’avère que l’affaire a animé les échanges entre les dirigeants des deux pays lors de la récente réunion du G20 à New Delhi.
Trudeau aurait soulevé la question auprès du premier ministre Narendra Modi et aurait ainsi été réprimandé pour l’accueil par le Canada de militants séparatistes qui menaçaient les diplomates indiens et les membres de la communauté qui ne soutenaient pas la cause du Khalistan.
Le ministère indien des Affaires étrangères a également rendu public cette attaque, accusant le Canada de « promouvoir le sécessionnisme et d’inciter à la violence contre les diplomates indiens, d’endommager les locaux diplomatiques et de menacer la communauté indienne du Canada et ses lieux de culte ».
Plus tôt également, New Delhi avait réprimandé le Canada pour avoir autorisé un char lors d’un défilé avec une représentation gratuite de l’assassinat en 1984 de la première ministre de l’époque, Indira Gandhi, par ses gardes du corps.
Il s’avère que Trudeau est venu au G20 tout à fait prêt à soulever la question. Il avait auparavant envoyé son conseiller à la sécurité nationale et au renseignement et le directeur du Sécurité canadienne Service de renseignement en Inde pour rencontrer ses homologues en Inde et les « confronter » à l’accusation.
La conseillère à la sécurité nationale du Canada, Jody Thomas, s’est également rendue à Londres pour informer ses homologues britanniques de la question.
Rejeté par New Delhi avec sa contre-accusation selon laquelle le Canada hébergeait et offrait essentiellement un refuge aux terroristes, Trudeau furieux, piqué par le public déprimé et aggravé par un retard dans son départ de Delhi en raison de problèmes mécaniques dans son avion officiel, a décidé pour monter la mise, en informant d’autres dirigeants, notamment le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Rishi Sunak, de la question.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a indiqué qu’elle soulèverait également la question avec ses homologues du G7 lors d’un dîner lundi soir aux Nations Unies.
À Washington, la Maison Blanche s’est dite « profondément préoccupée par les allégations évoquées par le premier ministre Trudeau », tout en demandant une enquête sur cette affaire.
Nijjar, un militant du Khalistan, était seul dans son camion lorsqu’il a été abattu le 18 juin devant le Guru Nanak Sikh Gurdwara dans le Surrey, où il était président. Connu pour avoir organisé des référendums sur la question du Khalistan, il aurait déclaré à ses associés qu’il craignait pour sa vie.



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