La «ville iPhone» de Chine sous le verrouillage de Covid après de violents affrontements


BEIJING: Six millions de personnes étaient vendredi sous le contrôle de Covid dans une ville chinoise abritant la plus grande usine d’iPhone au monde, après des affrontements entre la police et des travailleurs furieux contre les salaires.
Les autorités ont ordonné aux habitants de huit districts de Zhengzhoudans la province centrale du Henan, de ne pas quitter la zone pendant les cinq prochains jours, en construisant des barrières autour des immeubles d’appartements « à haut risque » et en mettant en place des points de contrôle pour restreindre les déplacements.
Il n’y a eu qu’une poignée de cas de coronavirus dans la ville.
Les commandes font suite aux protestations de centaines d’employés contre les conditions et les salaires dans la vaste usine d’iPhone de Foxconn à la périphérie de la ville, avec de nouvelles images de rassemblements émergeant vendredi.
Des séquences vidéo publiées sur les réseaux sociaux et géolocalisées par l’AFP montraient un important groupe de personnes marchant dans une rue de l’est de la ville, certaines brandissant des pancartes.
« Tant de monde », peut-on entendre dire un homme. L’AFP n’a pas été en mesure de vérifier précisément quand les manifestations ont eu lieu.
Et après que des dizaines de travailleurs aient quitté l’usine jeudi avec des paiements de 10 000 yuans (1 400 dollars) de Foxconn, des publications sur les applications chinoises de courtes vidéos Douyin et Kuaishou ont déclaré que le géant taïwanais de la technologie refusait bon nombre des milliers de personnes qui avaient répondu à ses annonces d’embauche. après une série de départs en octobre.
Beaucoup de ceux qui sont arrivés pour occuper des postes nouvellement vacants à l’usine sont désormais bloqués dans des hôtels de quarantaine à l’extérieur de l’usine, ont déclaré plusieurs travailleurs à l’AFP.
« Nous sommes dans un hôtel de quarantaine et n’avons aucun moyen d’aller sur le campus de Foxconn », a déclaré un travailleur qui a demandé à rester anonyme.
Un autre employé a déclaré que les personnes refoulées s’étaient vu promettre 10 000 yuans en compensation pour avoir été contraintes à la quarantaine, mais n’avaient reçu qu’une fraction de ce montant.
« Ils ne nous laissent pas commencer le travail et nous ne pouvons pas rentrer chez nous, Zhengzhou est en confinement », a déclaré à l’AFP un travailleur contraint de se mettre en quarantaine dans la ville voisine de Ruzhou, après s’être vu promettre un emploi chez Foxconn.
Il a ajouté qu’il y avait eu plusieurs manifestations à petite échelle dans d’autres villes du Henan par des travailleurs de Foxconn mis en quarantaine et incapables de commencer à travailler.
Les troubles à Zhengzhou surviennent dans le contexte d’une frustration croissante du public face à l’approche de tolérance zéro du gouvernement envers Covid, qui oblige les autorités locales à imposer des confinements exténuants, des restrictions de voyage et des tests de masse.
Avec la charge de travail quotidienne de la Chine à 33 000 vendredi – un record pour le pays de 1,4 milliard – la poussée incessante du zéro Covid a déclenché des protestations sporadiques et a nui à la productivité dans la deuxième économie mondiale.
Dans le centre de fabrication du sud-est de Guangzhou, des millions de personnes ont reçu l’ordre de ne pas quitter leur domicile sans un test viral négatif.
Des images sur les réseaux sociaux publiées vendredi et géolocalisées par l’AFP montrent des habitants du quartier Haizhu de la ville en train de démanteler des barricades et de lancer des objets sur des policiers en tenue de matières dangereuses.
« Qu’est-ce que tu fais ? Qu’est-ce que tu fais ? on peut entendre un policier tenant un bouclier demander alors que lui et ses collègues s’éloignent des projectiles.



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