Étonnamment, ces microARN stimulent – plutôt qu’atténuent – l’expression des protéines


Les microARN peuvent jouer un rôle dans le développement du cancer et on pense qu’ils suppriment exclusivement l’expression des protéines dans les cellules en division, telles que les cellules tumorales. Mais de nouvelles recherches publiées dans Sciences centrales de l’AEC montre que certaines de ces minuscules molécules peuvent élever l’expression d’un gène particulier dans les cellules humaines en division et dans les cellules cancéreuses, défiant la sagesse conventionnelle.

Seuls quelques nucléotides de longueur, les microARN ou miARN en abrégé, ne codent pas pour les protéines. Au lieu de cela, ils régulent largement à la baisse ou suppriment la production de protéines en faisant taire l’expression de certains gènes. Une classe de machinerie cellulaire régulée par les miARN sont les enzymes impliquées dans la médiation de la glycosylation, qui ajoutent des glucides à certaines protéines. Dans les cellules cancéreuses, cependant, ce processus peut être fortement dérégulé, ce qui suggère que les miARN pourraient faire quelque chose d’inhabituel. Ainsi, Lara Mahal et ses collègues ont entrepris d’étudier exactement comment les miARN fonctionnent dans le processus de glycosylation et si les molécules pourraient fonctionner d’une nouvelle manière.

Auparavant, les chercheurs ont développé un test de fluorescence qui peut analyser comment les miARN interagissent avec leurs cibles et s’ils augmentent ou diminuent la quantité de protéines produites. Ils ont utilisé le test pour étudier la régulation des enzymes de glycosylation liées au cancer ST6GAL1 et ST6GAL2, et ont découvert que pour le premier, les miARN semblaient réguler directement le processus dans les cellules humaines non cancéreuses. Cela remet en question la compréhension actuelle selon laquelle les miARN ne font que réguler à la baisse la production de protéines. Ils ont également testé la régulation à la hausse médiée par les miARN dans plusieurs lignées cellulaires cancéreuses et ont observé les mêmes résultats. Les chercheurs disent que ce travail élargit la compréhension du fonctionnement des miARN, une considération importante pour l’utilisation de thérapies à base de miARN dans les essais cliniques actuels et futurs.

Les auteurs reconnaissent le financement du Programme des chaires d’excellence en recherche du Canada.

Source de l’histoire :

Matériel fourni par Société américaine de chimie. Remarque : Le contenu peut être modifié pour le style et la longueur.

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