Écart dramatique entre les directives mondiales sur les PFAS et celles des États-Unis


L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un nouveau projet de lignes directrices sur l’eau potable pour deux substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) particulières. Ces niveaux de sécurité suggérés sont considérablement moins stricts que les avis de santé à vie que l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a publié en juin, qui ont laissé l’industrie chimique américaine sous le choc.

Publié le 29 septembre, le projet de lignes directrices de l’OMS couvre l’acide perfluorooctanoïque (PFOA) et l’acide perfluorooctane sulfonique (PFOS), qui sont deux des composés les plus connus et les mieux étudiés des quelque 12 000 composés PFAS existants. Ils sont liés à une multitude d’effets graves sur la santé, notamment la suppression de la réponse vaccinale, les problèmes cardiovasculaires et le cancer.

L’OMS propose des valeurs indicatives provisoires pour l’eau potable de 100 parties par billion (ppt) individuellement pour le PFOA et le PFOS et de 500ppt pour le PFAS total combiné, qui, selon elle, comprend les quelque 30 types de PFAS qui sont actuellement mesurables de manière fiable. À titre de comparaison, l’EPA a annoncé des avis de santé provisoires mis à jour de 0,004 ppt pour l’APFO et de 0,02 ppt pour le SPFO en juin. Les chiffres de l’EPA, qui ont remplacé les avis de santé non réglementaires de l’agence de 70ppt pour l’APFO et le PFOS qui étaient en place depuis 2016, sont des milliers de fois plus stricts que ceux proposés par l’OMS.

L’American Chemistry Council (ACC), qui représente les entreprises chimiques américaines, a immédiatement annoncé qu’il examiner les détails de ces valeurs provisoires. ‘Nous encourageons [the] L’EPA pour expliquer pourquoi ses avis révisés sur la santé à vie pour ces deux produits chimiques sont si loin de la synchronisation avec l’OMS et d’autres organismes de réglementation internationaux comme Santé Canada  », a déclaré le groupe commercial, faisant référence au fait que Santé Canada a introduit des directives sur l’eau potable de 200ppt pour PFOA et 600ppt pour le PFOS.

« Les avis de santé à vie révisés de l’EPA pour le PFOA et le PFOS reflètent un échec de l’agence à suivre sa pratique acceptée pour garantir l’intégrité scientifique de son processus », a ajouté l’organisation.

L’ACC soutient que toutes les chimies PFAS ne sont pas les mêmes et que chacune a ses propres propriétés et utilisations uniques, ainsi que des profils environnementaux et sanitaires distincts.

L’OMS suggère que ses lignes directrices proposées sont moins strictes que celles de l’EPA en raison « d’importantes incertitudes et de l’absence de consensus » sur les paramètres de santé critiques utilisés pour calculer un valeur d’orientation basée sur la santé, ainsi que la « science en évolution rapide ».

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