La police reprend la capitale du Canada après la fin du siège des camionneurs


OTTAWA: Les dernières grandes plates-formes ont été remorquées dimanche hors de la capitale canadienne, où les rues étaient calmes pour la première fois en près d’un mois après qu’une opération policière massive a mis fin à un siège prolongé par des manifestants opposés aux règles sanitaires de Covid.
Un important nettoyage était en cours dans le centre-ville enneigé d’Ottawa, où des policiers en tenue anti-émeute avaient affronté des manifestants dirigés par des camionneurs pendant deux jours complets, les chassant finalement de leur centre de protestation à l’extérieur du Parlement.
« Je suis très heureux de retrouver ma ville », a déclaré à l’AFP Jeff Lindley, qui vit et travaille au centre-ville. « C’est tellement mieux aujourd’hui, plus calme et silencieux sans la présence inquiétante de tous les camions et manifestants. »

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La police reprend la capitale du Canada après la fin du siège des camionneurs

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La police agrippe les matraques alors qu’elle forme une ligne pour bloquer la rue Sparks, restreignant l’accès aux rues près de la Colline du Parlement, alors qu’elle prend des mesures pour mettre fin à une manifestation, qui a commencé en opposition aux mandats obligatoires de vaccin Covid-19 et s’est développée dans une plus large manifestation antigouvernementale et occupation, à Ottawa, Ontario. (photo AP)

Le chef par intérim de la police d’Ottawa, Steve Bell, a déclaré lors d’une conférence de presse que « de nombreux manifestants illégaux sont partis ».
Mais il a ajouté : « Nous n’avons pas encore terminé cette opération », expliquant que les autorités étaient de garde pour « s’assurer que personne ne revienne occuper nos rues ».
Quelques manifestants sont restés tard dans la nuit de samedi, chantant des hymnes de protestation des années 80 et déclenchant des feux d’artifice à l’extérieur d’une clôture de sécurité de quatre mètres de haut (13 pieds) érigée à la hâte entourant l’enceinte parlementaire.
Mais la dernière manifestation de protestation devenue une fête de rue s’est effondrée alors qu’un gel profond s’est emparé de la ville.
Tôt dimanche, la police tenait des points de contrôle limitant l’accès à un centre-ville de 500 acres (200 hectares), tandis qu’une force importante restait en attente pour défendre le terrain récupéré aux camionneurs.
Un journaliste de l’AFP n’a vu qu’une poignée de manifestants dans la zone, testant le périmètre.
Un qui n’a donné son nom que lorsque John a dit qu’il l’emballait après avoir erré pendant des heures avec un drapeau canadien à la main.
« C’est assez fermé, tout ce que je vois, ce sont des flics partout », a-t-il déclaré à l’AFP.
La police d’Ottawa a rappelé que la zone centrale reste interdite, sauf pour les résidents et les travailleurs locaux, et a conseillé à tous les manifestants restants de partir ou de risquer d’être arrêtés.
Bell a déclaré que quatre personnes avaient été arrêtées à l’intérieur de la zone de sécurité – pour un total de 191, dont des dirigeants de la manifestation, depuis que la police est intervenue vendredi.
Il a déclaré que 79 véhicules avaient été remorqués hors du centre-ville – paralysés depuis le 29 janvier lorsque des centaines de camions, de camping-cars et d’autres véhicules s’y sont garés en signe de protestation.
Pendant ce temps, les équipes ont démonté les dernières tentes, stands de nourriture et autres structures de fortune érigées par les manifestants, et déneigé les rues en vue de la réouverture des entreprises locales.
Pour la première fois depuis que les gros camions sont entrés dans la capitale, les résidents d’Ottawa n’ont pas été réveillés par les klaxons incessants qui étaient devenus un incontournable des manifestations.
Dave Chapin, sorti pour la première fois depuis des semaines après s’être senti « encerclé », a donné un coup de pouce à la police qui patrouillait dans son quartier du centre-ville.
« Les gens ont le droit de protester, mais à la fin de la journée, après avoir fait valoir votre point de vue, vous rentrez chez vous », a-t-il déclaré. « Ces gars sont juste restés – klaxonnant et intimidant (les habitants) et perturbant nos vies. »
« Ces dernières semaines ont été un enfer absolu », a-t-il ajouté.
Refusant de s’avouer vaincus après avoir été délogés, de nombreux manifestants ont déclaré à l’AFP qu’ils continueraient à faire valoir leur cause.
« La manifestation durera pour toujours dans mon cœur », a déclaré Nicole Craig en rentrant chez elle samedi soir.
Bien que les règles de santé en cas de pandémie au Canada se soient assouplies alors que le nombre de cas tend à baisser, les manifestants ont continué d’appeler à une levée complète des restrictions, qui ont été parmi les plus strictes au monde.
Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau fait face à une poursuite d’un groupe de défense des libertés civiles et à un refus de la part de rivaux politiques concernant la décision d’invoquer des pouvoirs d’urgence rarement utilisés pour réprimer les manifestations illégales.
Et ce malgré les sondages montrant que les Canadiens, autrefois favorables au mouvement dirigé par les camionneurs, se sont retournés contre eux.
Trudeau lui-même a gardé ses distances pendant le déroulement de l’opération policière, s’abstenant de tout commentaire public.
Le convoi a commencé il y a un mois pour protester contre les vaccins obligatoires contre le Covid-19 pour traverser la frontière américaine. Cela a inspiré des imitateurs dans d’autres pays, Washington se préparant à une éventuelle manifestation de camionneurs pour coïncider avec le discours sur l’état de l’Union du président Joe Biden la semaine prochaine.
Et cela a déclenché des blocages économiquement dommageables à la frontière américaine, y compris un pont qui est le point de transit clé entre Windsor, Ontario et Detroit, Michigan. La police a dégagé ce blocus il y a une semaine.
Des dizaines de personnes ont été arrêtées et à d’autres passages à niveau, dont quatre personnes à Coutts, en Alberta, retrouvées avec une cache d’armes et accusées de complot en vue d’assassiner des policiers, et les autorités ont gelé 32 millions de dollars canadiens (25 millions de dollars) en dons et comptes bancaires liés au camionneur. mouvement.



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