Le numéro un mondial Novak Djokovic a beaucoup fait parler de lui dès le début de l’année 2022, souvent contre sa volonté. Le champion serbe a été le protagoniste d’une longue bataille juridique contre le gouvernement australien, une situation qui a tenu en haline tout le monde du tenni, et même au-delà.
Tout a commencé lorsque le gouvernement australien, avec la poussée de Tennis Australia, a initialement accordé au joueur de tennis une exemption médicale pour lui permettre de jouer le premier tournoi du Grand Chelem dont il était le champion en titre, sans avoir besoin de se faire vacciner.
A son arrivée, Djokovic a vu son visa être annulé, avant qu’il ne soit lui-même placé en détention dans un lieu réservé aux immigrés illégaux. Djokovic a fait appel de la décision et a été réintégré lundi après que le juge ait écarté d’un revers l’annulation du visa du joueur, acceptant que tout était parfaitement en règle pour permettre au No.
1 mondial de rester sur le territoire australien. Le gouvernement australien n’a pourtant pas lâché prise. Etant déterminé à expulser le joueur de tennis, il s’est alors servi du pouvoir discrétionnaire du ministre de l’immigration en Australie (pouvant décider d’annuler un visa sans fournir des preuves de ses allégations) pour annuler à nouveau le visa de Djokovic sous de motifs d’ordre public.
Les juges, eux-même exemptés de vaccination, n’étant pas habilité à questionner le bien fondé ou la sagesse de la décision du ministre (ce qui est légal en Australie), ont dû se plier à cette décision car, dirent-ils, ils ne peuvent que contrôler la légalité de la décision.
Djokovic était dans la bataille bien avant le majeur de Melbourne
A présent que l’Open d’Australie est terminé, les projecteurs sont à nouveau braqués sur le champion serbe pour une question liée à l’écologie.
Nole a été en effet l’un des principaux artisans de la contestation contre l’extraction du lithium en Serbie, ce qui date de 2021, bien avant le Majeur de Melbourne. Les écologistes et les populations vivant près de la mine se sont fortement inquiété de l’impact environnemental et peut-être sanitaire que pouvait avoir l’exploitation de cette énorme mine, tout en demandant la publication de documents touchant ce sujet.
Novak avait soutenu cette cause depuis 2021 au détriment de l’exploitant qui se trouve être une société australienne. La célèbre multinationale minière anglo-australienne Rio Tinto avait demandé l’utilisation des gisements serbes pour pouvoir extraire le lithium, un matériau de plus en plus répandu pour la création de voitures électriques mais le gouvernement serbe a finalement mis un terme au projet, expulsant l’entreprise un peu comme Djokovic a été expulsé d’Australie.
Les relations entre la Serbie et l’Australie restent donc très froides du fait du scandale qui a eu lieu dans ce pays avec le champion serbe. Novak a, quant à lui, rencontré le président serbe très récemment, tout en promettant de donner, dans les jours à venir, sa propre version des faits concernant la situation qu’il a vécue en Australie.
