burundi : De lourdes pertes sont à craindre dans l’immense incendie d’une prison burundaise


NAIROBI : Un énorme incendie a ravagé une prison surpeuplée au Burundi avant l’aube mardi, faisant craindre de lourdes pertes car de nombreux détenus dormaient encore à ce moment-là, ont déclaré des témoins.
L’incendie s’est déclaré vers 04H00 (02H00 GMT) et a détruit plusieurs zones de l’installation à Gitega, la capitale politique du Burundi, ont-ils indiqué.
Un détenu joint par téléphone a déclaré à l’AFP que des prisonniers avaient péri dans les flammes, tandis que des témoins ont déclaré que les blessés étaient transportés à l’hôpital dans des camionnettes de la police et de l’armée.
La cause de l’incendie n’était pas connue dans l’immédiat et il n’y a eu aucun commentaire officiel sur l’incident.
« Nous avons commencé à crier que nous allions être brûlés vifs lorsque nous avons vu les flammes monter très haut, mais la police a refusé d’ouvrir les portes de nos quartiers en disant ‘ce sont les ordres que nous avons reçus' », a déclaré le détenu à l’AFP.
« Je ne sais pas comment je me suis échappé, mais il y a des prisonniers qui ont été complètement brûlés. »
Des équipes de la Croix-Rouge du Burundi étaient sur place pour soigner les victimes, et les flammes ont maintenant été maîtrisées, ont indiqué des témoins.
Ceux qui présentaient les brûlures les plus graves ont été transportés à l’hôpital tandis que d’autres avec des cas plus légers ont été soignés sur place.
Un témoin a déclaré qu’une vingtaine de personnes avaient été transportées à l’hôpital.
Quatre hauts ministres du gouvernement ainsi que le vice-président Prosper Bazombanza se sont précipités à la prison après la catastrophe.
L’établissement abritait plus de 1 500 détenus fin novembre, selon les chiffres des autorités pénitentiaires, bien au-dessus de sa capacité de 400.
La plupart des prisonniers sont des hommes, mais il y a aussi une aile séparée pour les femmes.
Un important contingent de policiers et de soldats encerclait le site et empêchait les journalistes de s’approcher ou de prendre des photos, ont indiqué les témoins.
Une source policière a déclaré que les services d’urgence étaient arrivés en retard sur les lieux, un camion de pompiers n’étant arrivé que deux heures après le début de l’incendie.
La même prison de Gitega, située au cœur du petit pays, a été touchée par un autre incendie en août, selon le ministère de l’Intérieur, qui l’a imputé à un court-circuit électrique.
Aucune victime n’a été signalée à la suite de cet incident.



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