La Seconde Surprise de l’Amour, d’Alain Françon : délicieuses fausses confidences


LA CRITIQUE – Avec sa version de la pièce de Marivaux, le metteur en scène charme le public des Ateliers Berthiers du Théâtre de l’Odéon.

En robe noire, la Marquise, Georgia Scalliet pleine de grâce, erre tristement entre deux maisons. Elle est dans l’affliction après la mort de celui qu’elle aimait. Ça tombe bien, si l’on peut dire. Le Chevalier (Pierre-François Garel) ­déplore lui la perte de sa moitié, entrée au couvent. Ils promettent de ne plus ­jamais aimer, mais se plaisent dès leur première rencontre.

Avec La Seconde Surprise de l’amour, que Marivaux écrit en 1727 (après La Surprise de l’amour), Alain Françon illustre la phrase de Pascal en homme d’art accompli et à la diffusion royale : « Le cœur a ses raisons que la ­raison ne connaît point. » Redessine une carte du Tendre ironique et fine où deux êtres n’ont de cesse de s’interroger. Dans le doute, ils entretiennent le flou sur un sentiment pourtant sans équivoque.

L’humour affleure

Passée par la Comédie-Française, ­Georgia Scalliet est délicieusement dépitée et colérique quand elle croit comprendre que le Chevalier, Pierre-François Garel, visage grave et mèche séduisante

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