PORTRAIT – En cette saison théâtrale, il est à l’affiche avec Marivaux et Rainald Goetz. Portrait d’un homme qui trouve le rythme d’une pièce à travers le texte.
Au début, un peu hésitant, puis, se chauffant au fil de la conversation, le verbe d’Alain Françon, lorsqu’il tourne à plein régime, est enchanteur. Disons-le tout net: cet homme ne baliverne pas. On ne présente plus ce metteur en scène discret qui jouit d’une belle réputation, bien méritée. Plusieurs fois moliérisé, maintes fois récompensé. Un sacré pedigree: il fond le collectif le Théâtre éclaté à Annecy au début des années 1970 ; fin 1980, il dirige le Centre dramatique national de Lyon ; entre 1992 et 1996, il mène un autre Centre dramatique, celui de Savoie ; est directeur de 1996 à 2010 du Théâtre de la Colline, puis crée sa propre affaire en 2010: le Théâtre des Nuages de neige. Il a mis en scène Racine, Goldoni, Tchekhov, Feydeau, Ibsen. Aussi des contemporains: Michel Vinaver, Peter Handke, Edward Bond, etc. Avec lui, nous avons l’embarras du choix. Ces jours-ci, à Paris, nous pouvons voir deux pièces qui pourraient résumer l’étendue colorée de sa palette. D’un côté La Seconde
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