Un Salvator mundi toujours record mais de moins en moins crédible


Pour le musée du Prado, le tableau le plus cher du monde n’est pas de la main de Léonard de Vinci. Plutôt une œuvre exécutée par un assistant ou un suiveur.

Dans le catalogue de son exposition en cours jusqu’au 23 janvier 2022 et portant sur une copie ancienne de La Joconde qu’il conserve, le Prado n’attribue pas à Léonard de Vinci le Sauveur du monde du prince héritier d’Arabie saoudite. Selon le musée madrilène, cette version dite «Cook» (du nom d’un ancien propriétaire car on recense dans le monde pas moins de 22 peintures de style léonardesque et représentant le Christ à la façon d’un Dieu le Père) revient à un assistant ou à un suiveur proche. Voilà qui assombrit encore l’épisode de la vente très marketée et hypermédiatisée, organisée par Christie’s New York en 2017. Et justifie moins les 450,3 millions de dollars déboursés par Mohammed Ben Salman.

La commissaire Ana Gonzalez Mozo suggère même qu’un prototype réalisé par le maître a pu ne jamais exister. Quant à savoir quelle serait la version la plus ancienne, elle penche pour un autre Salvator Mundi: la version dite «Ganay», également en mains privées. Son pedigree, certes incomplet, étant

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