des ténèbres illuminées par une élégance froide


Le comédien Jacques Weber s’impose en Roi Lear sous la direction savante de Georges Lavaudant.

Tout est noir dans Le roi Lear mis en scène par Georges Lavaudant. Le fond de la scène et le plateau du Théâtre de la Porte Saint-Martin, les costumes et, bien sûr, l’histoire. Qui commence comme un conte. Au crépuscule de sa vie, le monarque, incarné par Jacques Weber, 72 ans, veut partager son royaume avec ses trois filles. Celle qui lui dira l’aimer le plus en obtiendra la plus grosse part. Rouées, les deux aînées, Goneril (Astrid Bas) et Régane (Grace Seri), font leur déclaration et reçoivent leur dû. Contre toute attente, Cordélia, la cadette, la préférée du souverain (lumineuse Bénédicte Guilbert) et la seule à porter une robe immaculée, refuse de prononcer les mots que ce dernier espère. La jeune femme estime que les actes sont plus forts que les discours. Mais sa franchise déplaît à son paternel, qui dans un mouvement de rage la répudie malgré l’avis de son fidèle Kent, également banni.

À partir de cet instant, le désordre perturbe les esprits, le monde ne tourne plus rond. S’enfonce

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