En Normandie, l’église de Varengeville résiste face à la mer


ENQUÊTE – L’église de Varengeville-sur-Mer en Seine-Maritime, née au XIe siècle, immortalisée par Courbet et abritant un sublime vitrail de Georges Braque, risque de disparaître. La falaise sur laquelle elle se dresse est menacée par l’érosion.

Le ciel de Normandie ne connaît ce matin ni les teintes orangées de Pierre-Auguste Renoir, ni les nuages cotonneux de Claude Monet qui ont tous deux posé leur chevalet ici pour peindre l’église Saint-Valery. On les comprend: celle-ci a la noblesse des édifices qui n’imposent pas leur beauté. Quel artiste oserait ignorer la grâce de cette église du bout du monde, qui a jailli de terre au XIe siècle et qui s’élève fièrement depuis, son chœur face à l’azur? En ce jour d’octobre dégagé, l’église de Varengeville-sur-Mer, en Seine-Maritime, classée aux Monuments historiques, se dessine sur l’horizon d’un bleu inouï.

Mais sait-elle, cette souveraine petite église ainsi perchée sur une falaise haute de 80 mètres le danger qui l’attend? Chaque année, le trait de côte recule un peu plus. Sait-elle, de surcroît, qu’elle repose sur un terrain terriblement instable? «Nous sommes sur une falaise complexe, menacée par l’érosion et qui comporte une importante couche d’argile et de sable. Entre 20 et 60 mètres

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