RÉCIT – Lors de la remise du prix Planeta, l’identité de Carmen Mola a été révélée. L’affaire ébranle le monde de l’édition espagnol et suscite la colère des féministes.
Madrid
Délicieux jeu littéraire et fascinante écriture à six mains? Ou vulgaire stratégie de marketing mensongère et vile utilisation des femmes? La révélation, lors de la remise du prix Planeta vendredi dernier, que trois hommes se cachaient derrière le pseudonyme féminin de Carmen Mola, n’en finit pas d’alimenter les débats dans le milieu éditorial espagnol, mais aussi chez les libraires ou au sein du mouvement féministe.
À lire aussiRentrée littéraire: romans français, les 20 coups de coeur du Figaro Magazine
Alfaguara, la maison d’édition qui a publié la trilogie de romans noirs connue sous le nom de La Fiancée gitane, n’a jamais caché que l’auteur ne s’appelait pas réellement Carmen Mola. L’éditrice qui reçut le manuscrit en parlait ouvertement dès l’été 2018: «On ne sait de cette femme, si tant est que c’est une femme, que ce qu’elle a bien voulu nous dire», a déclaré María Fasce à l’époque Figaro.
Mais à ce recours banal au pseudonyme, les auteurs et la maison d’édition ont ajouté une biographie et des justifications inventées de toutes pièces. Fasce avait ainsi écrit
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 67% à découvrir.
Cultiver sa liberté, c’est cultiver sa curiosité.
Continuez à lire votre article pour 1€ le premier mois
Déjà abonné ?
Connectez-vous
.