«Chez tous mes personnages, il y a un désir d’élévation»


ENTRETIEN – Le réalisateur signe avec Illusions perdues son huitième long-métrage. Mais le roman de Balzac est sans doute la matrice du cinéaste. Entretien avec un balzacien intarissable.

LE FIGARO.- Quand avez-vous eu envied’adapter Illusions perdues?

Xavier GIANNOLI.- En fait, je ne me suis jamais dit que j’allais adapter Illusions perdues. Je l’ai lu je ne sais pas combien de fois. Des choses de ma vie traversent le roman. Le sujet de mon premier film, Les Corps impatients, la mort d’une jeune fille, je l’ai vécu. Elle résonne chez Balzac avec la mort de Coralie, la maîtresse de Rubempré. J’ai un rapport organique au livre. Vingt-cinq ans plus tard, écrire le scénario, c’était comme raconter des souvenirs. Je ressentais une intimité très forte avec le roman.

J’ai fait le film comme le cri du cœur du jeune homme que j’étais. Une phrase de la correspondance de Balzac me hante et me bouleverse: «Je pense à ceux qui doivent trouver en eux quelque chose après le désenchantement.» J’ai l’impression qu’elle résume l’histoire de nos vies. Rubempré perd ses idéaux mais prend possession de lui-même. Je voulais montrer un passage douloureux, cruel, amusant, libérateur.

L’écriture de

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