La grande plasticienne Françoise Pétrovitch expose à Landerneau


La rétrospective présente du 17 octobre au 3 avril 2022 quelque cent cinquante œuvres de l’artiste française. On pourra aussi admirer son travail à la Bibliothèque nationale de France l’an prochain.

L’artiste plasticienne Françoise Pétrovitch, dont le travail marie avec talent les inspirations contemporaines et classiques, va bénéficier de sa première rétrospective, à compter de dimanche, au Fonds Hélène et Édouard Leclerc à Landerneau dans le Finistère, où ses dessins, peintures, sculptures, céramiques ou encore vidéos présentent un monde à la fois poétique et inquiétant.

«C’est la première rétrospective de Françoise Pétrovitch, une des grandes artistes vivantes françaises», se félicite auprès de l’AFP Camille Morineau, commissaire de cette exposition qui se tient jusqu’au 3 avril au centre d’art contemporain de la petite ville située non loin de Brest.

Organisée de manière thématique, la rétrospective présente quelque 150 œuvres de l’artiste qui expose régulièrement en France – elle sera à la Bibliothèque nationale de France en 2022 -, mais aussi à Tokyo, Berlin, New York et Washington.

«Les âges de la vie, Les gestes, Nocturnes, Hybrides… les thèmes présentent à chaque fois un monde à la fois poétique et inquiétant, peuplé de figures humaines et animales. L’exposition montre quelque chose qui est assez unique et rare chez les artistes contemporains en général, la capacité à travailler tous les médiums, le dessin, la peinture, la sculpture, aussi bien le métal que la céramique, le film…», souligne Camille Morineau, citant aussi les décors, les costumes de spectacles vivants ou les chorégraphies.

La rétrospective débute ainsi par ses premières œuvres réalisées dans les marges de cahiers ou de livres imprimés et se poursuit sur des grandes peintures au lavis (encre noire apposée par un pinceau humide avec un effet de dilution), en passant par des sculptures en grès émaillé, comme ce buste de femme dont les mains cachent le visage et intitulé Derrière les paupières.

«Et c’est ainsi pour quasiment tous les visages que l’artiste représente: les yeux sont bandés, cachés derrière des mains, un masque, une ombre ou encore des paupières. De cette façon Françoise Pétrovitch nous apprend à regarder les détails, les coulures, les couleurs», note la commissaire. Avant d’ajouter «Et on est programmé pour aller vers le visage et quand on n’a pas d’yeux le regard s’étale sur la surface du tableau.»

Depuis trente ans, l’artiste née en 1964 à Chambéry, enseigne à l’École Supérieure des arts et des industries graphiques, l’école Estienne, à Paris. Le FHEL (le fonds Hélène et Édouard Leclerc) a été créé en 2011 dans l’ancien couvent qui a abrité les premiers entrepôts des magasins Leclerc dans les années 1960. Des artistes tels que Picasso, Chagall, Giacometti ou Dubuffet y ont déjà été exposés.

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