PORTRAIT – L’auteur du Voyant d’Étampes, farce grinçante sur les dérives identitaires de notre époque, en lice pour les grands prix littéraires de la rentrée, est avocat pénaliste à la ville.
Il arrive, hirsute, avec un décoiffé savant, une chemise froissée et une veste «grain de caviar». S’exprime lentement, en pesant ses mots. Comme s’il voulait contenir ou brider une éloquence qui lui a permis il y a quelques années de gagner le Concours de la conférence des avocats du barreau de Paris. Il semble peu assuré mais l’est probablement bien plus qu’il n’en a l’air. En tout cas déterminé à se faire un nom.
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On pourrait croire à la lecture de son livre Le Voyant d’Étampes (Éditions de L’Observatoire), farce contemporaine cynique et drôle contre le wokisme et ses déclinaisons, qu’Abel Quentin est un auteur bedonnant et rubicond, un hussard sexagénaire qui a roulé sa bosse. Mais non. Cet ovni dans le paysage littéraire français, dont le deuxième livre est notamment en lice pour les prestigieux prix Goncourt et Renaudot, est trentenaire et jeune père. Et n’a pas franchement le profil du «néo-réac» même s’il est devenu, un peu comme l’antihéros de son livre, l’universitaire alcoolique
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