une influenceuse appelle aux témoignages sur Twitter


La jeune femme, qui affirme avoir été violée par un comédien de la Comédie-Française, enflamme la toile depuis la semaine dernière.

Un tweet de Marie Coquille-Chambel , une youtubeuse spécialisée dans le théâtre, enflamme les réseaux sociaux. Accompagné du hashtag #MeTooThéâtre, la jeune femme appelle au témoignage des victimes d’agressions sexuelles dans le milieu du théâtre. «J’ai été violée par un comédien de la Comédie-Française pendant le premier confinement, pendant que je faisais un malaise. Il est toujours membre de la Comédie-Française, même si la direction est au courant d’une plainte déposée.» Posté jeudi 7 octobre au soir, le message a été le point de départ d’une vague de soutiens et témoignages.

«J’invite toutes les personnes harcelées sexuellement, agressée ou violées dans le milieu théâtral à témoigner avec le hashtag #metootheatre», poursuivait-elle dans un deuxième tweet, amplement partagé.

La jeune femme a déjà reçu le soutien de l’élue écologiste Alice Coffin: «Immense soutien et admiration à toutes les personnes qui témoignent pour #MeTooTheatre», a posté la militante féministe, précisant que l’élue interviendrait «en Conseil de Paris la semaine prochaine à ce sujet».

Marie Coquille-Chambel, qui anime une chaîne Youtube sur le théâtre, a déjà secoué le milieu du théâtre lorsqu’elle a affirmé en juin 2020 avoir porté plainte après avoir été frappée à trois reprises et menacée de mort par Nâzim Boudjenah, acteur de la Comédie-Française. «Je crois que l’omerta n’est plus possible dans le théâtre et je refuse qu’une autre puisse subir de telles violences», avait alors indiqué Marie Coquille-Chambel. Le comédien a été condamné en juin 2021 à six mois d’emprisonnement avec sursis pour ces menaces de mort et relaxé concernant les violences. On ignore si cette affaire est liée au témoignage publié par la jeune femme.

Depuis le déclenchement du mouvement #MeToo en 2017, plusieurs scandales ont secoué le milieu du théâtre français. Éclaboussé par une affaire de viol présumé, le metteur en scène Jean-Pierre Baro avait quitté la direction du théâtre des Quartiers d’Ivry (Val-de-Marne), sous la pression publique et d’une grève du personnel de l’établissement appelant à sa démission.

Au printemps, des dizaines de personnes avaient manifesté devant les locaux du cours Florent à Paris pour dénoncer le « silence » de la prestigieuse école privée de théâtre face à des abus présumés de certains de ses professeurs. Ces affirmations ont été contestées par l’institution.

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