L’œuvre d’une vie de Rachel Cusk: Enceinte et très déprimée


LA CHRONIQUE D’ERIC NEUHOFF – Dans cette ouvrage, l’auteur décrit la maternité comme un naufrage avec franchise mais non sans humour.

C’est un appel au secours, une femme qui se noie et dont personne ne semble entendre les cris de détresse. La maternité est un naufrage. Les femmes et les enfants d’abord: tu parles! La romancière n’était pas préparée à ça. Personne ne l’est. Qu’a-t-elle fait pour qu’on lui inflige tout ça? «J’ai été marquée par la grossesse comme par un bracelet électronique.» On voit le ton. Son corps change, ne se ressemble plus. Le doute s’installe. Surtout, ne pas céder à la panique. «Pour ma part, je n’accueille pas la perspective d’accoucher avec plus de bonheur ou de rationalité que celle d’être assassinée.» Ces phrases montrent que le livre s’éloigne assez de Laurence Pernoud.

Dans les miroirs, elle ne se reconnaît plus. Les conseils pleuvent. Ils ne servent pas à grand-chose. «À mesure que mon ventre grossit, je me rends compte qu’il est aussi utile pour moi d’apprivoiser le bébé que pour un champ d’apprendre à connaître l’autoroute qui va le traverser.» Sa fille naît par césarienne au bout de

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 63% à découvrir.

Cultiver sa liberté, c’est cultiver sa curiosité.

Continuez à lire votre article pour 1€ le premier mois

Déjà abonné ?
Connectez-vous

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*