Une cérémonie en hommage au fondateur du cours d’art dramatique a été célébrée en l’église Saint-Roch à Paris. De nombreux anciens élèves sont venus saluer sa mémoire et, comme Jacques Weber, qui avait écrit un hommage, le remercier pour son précieux enseignement.
Francis Huster était là, bien sûr, en l’église Saint-Roch à Paris, la paroisse des saltimbanques, pour dire adieu à celui qu’il considère comme son maître. De François Florent, le créateur du fameux cours d’art dramatique disparu le 27 septembre dernier, il a redit la voix pleine de gravité, qu’il avait été toute sa vie un monument d’humilité, dont toute l’intelligence aura été dédiée à la transmission de sa grande passion pour le théâtre et les plus grands auteurs comme Molière, Corneille, Tchekhov, Wilde, Goldoni, Schmitt…
À lire aussiDécès de François Florent, fondateur du Cours Florent, à 84 ans
«Au théâtre, la mort n’existe pas», aimait répéter à ses disciples François Florent. Ce maître de l’art du jeu préférait la vie. Pour ne pas trahir ce qu’il veut laisser à travers son école à ses futurs élèves. Francis Huster a fini son hommage en lisant Le Pont Mirabeau de Guillaume Apollinaire, un des poèmes préférés de François Florent : «…Vienne la nuit sonne l’heure, les jours s’en vont je demeure.»
À lire aussi50 ans du Cours Florent : les meilleurs élèves racontent une école de légende
Quand Francis Huster est là, Jacques Weber n’est jamais loin, au moins par la pensée. Absent parce qu’il répétait son spectacle, le comédien a confié la lecture de son hommage, à Xavier Florent, le propre fils du fondateur du Cours. Et dans ce texte, Weber a souligné combien il était important de ne pas tricher dans le jeu et que cette antienne était le fil rouge de l’apprentissage donné par François Florent à ses disciples.
De nombreux autres comédiens, apprentis ou déjà connus, sont venus témoignés de «l’attachement de toute la communauté florentine» au grand professeur de théâtre. Parmi les plus célèbres baladins, et malgré un masque qui cachait le plus souvent leur visage, on a pu reconnaître Jean-Pierre Darroussin, Guillaume Gallienne, Benjamin Lavernhe, Michaël Youn, Cristiana Reali, Yvan Attal, Éric Ruf, administrateur de la Comédie-Française… Mais tous, quelle que soit leur notoriété, étaient malheureux parce qu’ils avaient le sentiment qu’ils avaient perdu un mentor hors-norme, un homme qui avait su faire éclore leur talent.
.