La magie intacte des premiers films


Revoir les premiers longs métrages laisse les spectacteurs d’aujourd’hui enthousiastes.

L’effet est spectaculaire. Un grand tableau surmonté d’un écran tout aussi imposant accueille les visiteurs. Des chameaux semblent sortir du cadre pour avancer vers nous d’une marche lente. Au-dessus, une autre caravane filmée en noir et blanc progresse dans le désert. Puis jaillit le fameux train des frères Lumière en gare de La Ciotat. Trente-six ans sépare le travail du peintre (1861) et celui des cinéastes (1897) mais le trompe-l’œil est le même. La locomotive et les camélidés crèvent l’écran.

Cinquante films muets sont confrontés à 250 tableaux, sculptures et vitraux. Les films auraient mérité d’avoir eux aussi des cartels, mais la mise en scène des œuvres des frères Lumière, d’Alice Guy et de Georges Méliès est subtile. Les écrans sont au-dessus des tableaux, parfois juxtaposés entre eux, voire suspendus au-dessus du public. Pour les premiers films érotiques, ils sont cachés. Voyeur, le visiteur les découvre à travers un œilleton dans une cloison. «L’idée est de nous replonger dans

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