LA CRITIQUE – Le double féminin du personnage inventé par Marc Fraize est irrésistible. Et émouvant.
On entend d’abord la musique qui annonce un célèbre titre, Si vous avez un chagrin profond, pensez à moi. Puis on distingue une drôle de silhouette dans un savant clair-obscur intimiste. Postiche années 1960 sur le crâne, robe longue, fendue et verte, gants roses, perchée sur des talons rouges, apparaît la sœur, ou la femme, ou les deux, de Monsieur Fraize. Bienvenue dans le monde inconnu, surprenant et drôle de son créateur et interprète, Marc Fraize.
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La dame a des points communs avec le monsieur lunaire en pantalons courts qui charme le public depuis plusieurs années. Elle est aussi lunaire, à part, chaplinesque. Fait de grandes choses avec de tout petits riens. Tire sur un fil – au sens propre du mot -, interminable, verse de l’eau dans un verre qui semble ne devoir jamais être plein, et tente de régler la hauteur d’un tabouret récalcitrant. « C’est bon de rire ! », s’esclaffe-t-elle. La compagne de Monsieur Fraize parle beaucoup plus que son double masculin très introverti. Philosophe
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