Chaïm ­Soutine et Willem de Kooning, un dialogue incandescent à l’Orangerie


NOUS Y ÉTIONS – Le musée parisien met face à face le maudit de l’École de Paris et l’Américain expressionniste abstrait, deux grands tourmentés du XXe siècle.

Décembre 1922, fortune faite par la commercialisation d’un médicament contre certaines atteintes de la syphilis, le docteur et grand collectionneur américain Albert Coombs Barnes fait son shopping à Paris. Deux semaines durant Paul Guillaume, marchand de sculptures africaines et de toiles modernes fort perspicace, va le cornaquer dans ses achats d’art.

En résultera notamment, pour la fabuleuse Barnes Foundation de Philadelphie – musée aménagé personnellement par le tycoon et dont, selon son testament, aucune œuvre installée ne peut être prêtée -, l’acquisition de 54 huiles, toutes exécutées par un quasi-inconnu, Chaïm Soutine (1893-1943). Soit le plus important ensemble de cet artiste dans le monde.

Conscient de la manne générée par ce Juif lituanien, jusque-là crève-la-faim au sein de la bohème cosmopolite qu’on appellera plus tard l’École de Paris, Guillaume a aspiré la plupart de ses tableaux auprès de son galeriste originel, un certain Léopold Zborowski, courtier un peu trop poète. Puis,

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