CRITIQUE – Au Théâtre montparnasse, Nicolas Briançon revisite avec malice le texte de Milan Kundera qui a rendu hommage à Diderot.
«Jacques le Fataliste est l’un des romans que j’aime le plus ; tout y est humour, tout y est jeu ; tout y est liberté et plaisir de la forme», a dit Milan Kundera après s’être approprié le chef-d’œuvre de Diderot en 1971, à Prague, pendant l’occupation soviétique. À son tour, Nicolas Briançon en offre une «variation très libre» au Théâtre Montparnasse. Un vrai cadeau pour l’écrivain tchèque et le public. Car là aussi, tout est jeu.
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Le metteur en scène est rôdé, il reprend sa pièce donnée d’abord en 1998, puis en 2012, mais en changeant la distribution. Stéphane Hillel succède ainsi à Yves Pignot dans le rôle du maître paternaliste qui ne se remet pas d’un chagrin d’amour. Nicolas Briançon reprend lui-même celui de Jacques le disert libertin qui goûte volontiers à tous les plaisirs.
Les élans du cœur et les appétits du corps
Leur histoire commence sur la route qui les mène comme chez Beckett, on ne sait où. Lors d’une pause, le maître demande à son valet de lui raconter son dépucelage par le menu. Celui-ci s’exécute en contentant son
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