CRITIQUE – Même si sur son chemin, le cinéaste québécois a vu se dresser de nombreux obstacles, il signe une majestueuse fresque d’anticipation écologique.
Comment réussir là où les autres ont échoué? De quelle manière raconter une nouvelle fois l’odyssée de Paul Atréides sur la désertique planète Arrakis, autrement appelée Dune, comme s’il s’agissait d’un récit homérique? En adoptant des stratégies contre-intuitives. En préparant son coup longtemps à l’avance, tout en se laissant traverser par les idées nouvelles. Le grand public attend un film aux tons solaires, ambrés, lumineux? L’affiche de Dune est vert lagune.
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Fasciné depuis l’adolescence par la saga d’anticipation messianique imaginée en 1965 par Frank Herbert, le cinéaste québécois Denis Villeneuve semble avoir patiemment attendu son heure. Il a étudié de près les différentes tentatives d’adaptation de ce monument de la science-fiction. Il sait que dans les années 1960, le producteur de La Planète des singes, Arthur P. Jacobs, s’est intéressé au projet, envisageant David Lean (Lawrence d’Arabie) pour le mettre en scène. Il a suivi le fascinant échec de la version mort-née imaginée en
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