L’Equipe a publié ce samedi des extraits de l’audition du supporter niçois qui a adressé un coup de pied à Dimitri Payet lors de Nice-OM.
Le 22 août dernier, la rencontre entre Nice et Marseille a été interrompue à la 75e minute après l’envahissement du terrain par des supporters niçois.
Interpellé par la police pour avoir adressé un coup de pied à Dimitri Payet, Tony, ultra niçois de 28 ans, s’est expliqué sur son geste et exprime ses profonds regrets comme le rapporte le journal L’Equipe, qui publie ce samedi dans ses colonnes un extrait du procès-verbal de son audition.
« J’ai vu rouge mais je me suis rendu compte que c’était une bêtise »
Le supporter revient d’abord sur le déroulé des événements : « Dimitri Payet, le joueur marseillais, s’apprêtait à tirer le corner quand il a reçu une bouteille, une petite, car les grosses sont interdites. Il a été touché dans le dos. […] Il s’est mis à la lancer des projectiles dans le public. […] Quand j’ai vu Payet balancer les projectiles, j’ai vu rouge mais je me suis rendu compte que c’était une bêtise. »
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Tony explique ensuite pourquoi il est allé sur la pelouse : « Je voulais demander des explications, mais pas forcément la violence. […] Une fois sur le terrain, j’ai vu trois joueurs marseillais arriver devant moi : Payet, Gerson, Kamara. J’ai mis mon pied pour les repousser et après, je me suis échapper directement. Je ne voulais pas faire mal. Un joueur de Nice m’a écarté. Je me suis rendu compte que c’était une connerie. […] Je me suis d’autant plus aperçu de ma connerie quand j’ai vu le soir même sur la chaîne L’Equipe que j’étais en gros plan pour le tirage du lendemain. »
« C’est la plus grosse connerie de ma vie, je regrette »
Tony poursuit son récit des incidents avec l’après-match et les menaces de mort : « En arrivant chez moi, il y avait ma copine. Elle m’avait déjà vu à la télé, et avait déjà des menaces sur Instagram, twitter. Mon adresse a même été divulguée. Elle était en panique totale. […] Moi-même en sortant du stade, j’ai commencé à recevoir des menaces via les réseaux sociaux. Il s’agit de menaces de mort, à plusieurs reprises. »
Le supporter a confié au policier qu’il regrettait profondément son geste : « Je suis le premier écœuré de ce que j’ai fait. C’est la plus grosse connerie de ma vie, je regrette. Je reconnais les faits d’entrée sur l’aire de jeu sans souci, par contre, les violences en réunion, je les conteste : d’une j’étais seul, et de deux, je n’ai mis délibérément un coup de pied à un joueur de l’OM. »
Tony sera jugé le 22 septembre à Nice et en attendant le verdict, il est déjà interdit de stade partout en France. Quant à la rencontre Nice-OM, elle sera rejouée sur terrain neutre et à huis clos à une date qui n’a pas encore été déterminée.