Ses films préférés, ses souvenirs partagés… Jean Dujardin rend hommage à son «guide», Belmondo


L’acteur oscarisé célèbre la mémoire de son ami sur les réseaux sociaux et dans les médias, avant d’assister à l’hommage national aux Invalides jeudi et aux obsèques vendredi à l’église Saint-Germain-des-Prés.

Jean Dujardin, cité comme un des héritiers de Bébel, résume son état d’esprit après la disparition de Jean-Paul Belmondo, un grand vide pour le cinéma, la France et même à l’international. «Je suis hagard, j’ai une bonne dose de cafard», s’est confié l’acteur sur BFMTV.

Celui qu’il considérait comme son modèle n’est plus, mais l’acteur d’OSS 117 ne veut pas broyer du noir. Il ne retient que sa belle personnalité, lui qui «a été d’une grande générosité», avant de revenir sur son attaque cérébrale, survenue en 2001. « Savoir qu’il a tenu 20 ans avec un AVC, c’est assez dingue. La force de cet homme… »

Avec le temps, une amitié s’est établie entre les deux hommes. Pour son anniversaire, Belmondo a tenu à faire une surprise à l’acteur de 49 ans. Souvenir inoubliable. «On fête mon anniversaire dans les bois, paumés dans les Cévennes. J’entends la musique du Magnifique et je vois arriver Jean-Paul Belmondo avec sa canne, au fond des bois. Il attendait depuis deux heures. Je me mets à pleurer et je crois que tout le monde a pleuré à ce moment-là parce que c’est ce qu’il évoque, la sincérité.»

Leur première rencontre remonte à 2004, pendant le tournage d’OSS 117 : Le Caire, nid d’espions. Antoine Duléry s’est lui-même chargé d’organiser le dîner. «C’était le Graal, c’était l’aboutissement» se rappelle Dujardin.

«Il était doué pour la vie»

Lundi soir, le héros de L’artiste raconte s’être retrouvé avec ses compères Antoine Duléry, Gilles Lellouche et Vincent Lindon «pour le célébrer, pour parler de lui, pour rire, pour pleurer aussi.» Le plus bel hommage que l’on puisse rendre au Magnifique, Jean Dujardin en met sa main à couper. «Il aurait souhaité ça, qu’on mange ensemble, qu’on prenne de la Limoncello, qu’on parle de cinéma, qu’on fasse les cons, qu’on parle de tout.»

Ses deux films préférés de l’acteur: Un Homme qui me plaît de Claude Lelouch (1969) et Le Magnifique de Philippe de Broca (1973).

Ouvert au public, l’hommage national à Jean-Paul Belmondo se tiendra jeudi 9 septembre aux Invalides, à 16h30. «Il sera sûrement solennel parce qu’il doit l’être. Mais en même temps il va falloir qu’on applaudisse très fort», souligne Jean Dujardin. «On perd un guide. Ça a été un guide, Jean-Paul, ça a été quelqu’un qui nous a dit: ne vous encombrez pas avec des angoisses, amusez-vous.»

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*