Pour rendre hommage à Raoul Cauvin, le père des Tuniques bleues


DISPARITION – Scénariste touche-à-tout, figure emblématique du journal Spirou, le scénariste belge est décédé le 19 août à 82 ans. Il laisse une œuvre vaste et fertile, écoulée à plus de 60 millions d’exemplaires en près de cinquante ans de carrière.

Il sera parti sans sonner la charge. Le scénariste belge Raoul Cauvin est décédé le 19 août à 82 ans. Son œuvre reste comme lui pétrie d’imagination, d’humanité et d’humour.

En dépit d’une fin de vie difficile à cause d’un cancer incurable de la gorge, le père des Tuniques bleues n’aura jamais baissé les bras ou prêté le flanc à la moindre critique. Il y a quatre mois, non sans y mettre une pointe d’humour noir et un certain panache, le créateur de tant de séries cultes avait annoncé sa disparition prochaine sur les réseaux sociaux.

Une œuvre vaste et fertile

Il laisse une œuvre vaste et fertile. De très nombreuses séries humoristiques, familiales, dont les enfants de 7 à 77 ans se régalaient. Né à Antoing, en Belgique, le 26 septembre 1938 – la même année que Superman, Spirou, Tif et Tondu -, Cauvin suit d’abord des études de lithographie publicitaire à l’Institut Saint-Luc de Tournai avant de découvrir que la profession a été supplantée par l’offset. Après mille et un petits métiers (il a notamment été employé dans une usine de boules de billard), il entre chez Dupuis, à Marcinelle, près de Charleroi, comme lettreur, avec son ami le dessinateur Willy Lambil.

En 1968, alors que le «lonesome cow-boy» Lucky Luke quitte le magazine Spirou pour rejoindre le journal Pilote, il propose une nouvelle série western qui triomphe immédiatement: Les Tuniques bleues. L’humour est son viatique. Dans les années 1970-1980, Cauvin met sur orbite des dizaines de séries familiales telles que Sammy, Cédric, L’Agent 212, Pierre Tombal, Les Psy, Les Femmes en blanc, Cupidon

Un géant discret de la bande dessinée

Toujours bonhomme et empreint d’une jovialité à toute épreuve, Cauvin aura su rester modeste malgré les quelque 60 millions d’albums vendus en près de cinquante ans. Chantre d’une BD commerciale de qualité, il reste un géant discret de la bande dessinée franco-belge…

Sans tambour ni clairon, comme diraient Blutch et Chesterfield.

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