OUVERT LA NUIT (7/12) – Dans les hauteurs froides et minérales, la nuit au cœur du massif des Ecrins se voulait contemplative. La force des éléments la rendait violente.
Un temps radieux est annoncé malgré quelques « averses éparses dans la nuit », indique la météo. La gendarmerie de haute montagne le confirme au départ de l’ascension, à la Bérarde en Oisans. Plein d’alacrité, je prends d’assaut la montagne, chargé du matériel d’alpinisme et de bivouac. Objectif : dormir au col de la Temple, à plus de 3300 mètres d’altitude, pour gravir au lever du soleil le Pic Coolidge, pointe rocheuse au cœur du massif des Ecrins. À l’heure matinale où je pars, mon âme exaltée ne peut se douter que la montagne, une fois de plus, va lui réserver une de ses aventures qui l’arrachera de la méditation à laquelle tout montagnard aspire.
À lire aussi :Au milieu de l’été, un invincible hiver, de Virginie Troussier: tragédie au sommet du Mont-Blanc
Car c’est dans cet état d’esprit que je pars, déterminé à absorber la beauté qui m’entoure, cette beauté si dense, si grande et si lente face au mouvement perpétuel de la vie parisienne. Arrivé au col en début de soirée, après une montée éprouvante, l’aventure contemplative me saisit. Un immense rempart se dresse devant moi, Ailefroide,
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 90% à découvrir.
Cultiver sa liberté, c’est cultiver sa curiosité.
Continuez à lire votre article pour 1€ pendant 2 mois
Déjà abonné ?
Connectez-vous
.