Le projet mené par le designer Yoshimasa Takakura consacre un habit à chacune des 206 délégations, et propose même quelques bonus. Toutes ont été exposées pendant la quinzaine Olympique.
Il aura fallu une Olympiade pour venir à bout du projet. En quatre ans, 213 kimonos aux couleurs des pays du monde ont été créés par le designer Yoshimasa Takakura pour célébrer les Jeux Olympiques de Tokyo. Le projet, intitulé Le projet de kimono Imagine OneWorld, a réuni des dizaines d’artisans et de designers. Sponsors et ambassades des pays concourant aux JO se sont joints à l’effort pour créer un kimono propre à chaque nation. Chacun fait référence à l’histoire, la culture et les arts du pays concerné. «Au fil des années, nous avons tissé et teint, en aspirant à un monde de coexistence en harmonie. Le moment est enfin venu pour ces 213 kimonos de fleurir ensemble», annoncent les concepteurs du projet dans une vidéo de présentation diffusée sur YouTube.
À lire aussi :JO: Tokyo, la belle indifférente au frisson olympique
L’intention du Le projet de kimono Imagine OneWorld était d’honorer chacun des 206 pays participant aux JO. Le total de 213 kimonos excède toutefois le nombre de délégations représentées. Des territoires non autonomes ont en effet eu le droit à leur propre kimono. Ainsi de la Polynésie française, territoire d’outre-mer, qui hérite d’un habit distinct de celui de la France. Si l’Hexagone est sobrement figuré par la fleur de lys, symbole de la royauté, le TOM est reconnaissable à ses fonds marins, ses fleurs exotiques et ses silhouettes de vahinés.
Même chose pour le Royaume-Uni, qui ne présente qu’une délégation, mais dont les différents territoires ont eux aussi leur propre kimono. L’Angleterre est représentée via un Big Ben se déployant au milieu d’une brassée de roses, tandis que l’Écosse est reconnaissable par un patchwork de tartan et de maille fantaisie.
Représenter des pays aussi vastes et regorgeant de symboles que les États-Unis ou l’Argentine ne doit pas être une sinécure. Pour le premier, la bannière étoilée côtoie une vue planisphérique du territoire et un pygargue à tête blanche majestueux. Pour le second, la Cordillère des Andes se fond peu à peu dans le drapeau Albiceleste.
Le pays hôte des JO complète cette présentation, avec un kimono réalisé dans la pure tradition nippone, composé d’un entrelacs de motifs fleuris.
Chaque kimono a coûté environ 15.000 euros à produire. Le financement a été assuré par du mécénat d’entreprise et des levées de fonds. Bien que les kimonos n’aient pas été présentés lors des cérémonies d’ouverture de clôture, ils auront été exposés lors de la quinzaine Olympique.
.