DISPARITION – L’écrivain et éditeur italien, s’est éteint à l’âge de 80 des suites d’une longue maladie a annoncé la maison d’édition Adelphi qu’il dirigeait depuis cinquante ans, ce jeudi.
Écrivain et éditeur italien Roberto Calasso «une institution littéraire à lui tout seul» -dont les explorations érudites du mythe et de la littérature ont été traduites dans plus de vingt langues- est décédé à l’âge de 80 ans, a annoncé la maison d’édition Adelphi, ce jeudi.
Fils d’un professeur d’université antifasciste, l’écrivain est né à Florence en 1941. Il a très tôt montré une intelligence littéraire prodigieuse, lisant le célèbre À la recherche du temps perdu de Marcel Proust à l’âge de treize ans.
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Polyglotte, parmi ses œuvres les plus connues on retrouve : La ruine de Kasch (1983), Ka (1996) et Les Noces de Cadmos et Harmonie (1988), une revisite des mythes grecs. Ses thèmes de prédilection allaient des dieux anciens au peintre Giambattista Tiepolo à des écrivains comme Franz Kafka ou Charles Baudelaire.
Il a une place significative dans la culture italienne en tant que directeur de la prestigieuse maison d’édition milanaise Adelphi Edizioni où il a travaillé presque soixante ans et qu’il a acquis en 2015 pour empêcher son achat par la multinationale Mondadori.
« Roberto Calasso a été et continuera d’être une figure de référence centrale pour la scène littéraire italienne et internationale », a déclaré la maison d’édition rivale Feltrinelli.
La difficulté à mettre l’éditeur dans une case a été résumée par l’écrivain Italo Calvino qui a expliqué que La ruine du Kasch traitait de deux choses : l’homme d’État Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord et tout le reste.
The Paris Review, revue littéraire anglophone, le qualifiait d’« institution littéraire à lui tout seul». Ses centres d’intérêt hétéroclites incluaient l’acteur américain Marlon Brando, les écrivains du XVIIe siècle ou des hiéroglyphes. Roberto Calasso est devenu l’un des écrivains les plus connus d’Italie.
Sa mort, après une longue maladie, coïncide avec la publication de deux nouvelles œuvres. L’une d’elles rassemble ses mémoires d’enfance pendant la guerre à Florence où l’un de ses premiers souvenirs était qu’il devait se cacher avec ses parents de la police fasciste.
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