Les Nuits du piano d’Erbalunga : une rhapsodie corse


Ce festival, qui programme plus volontiers des révélations que des têtes d’affiche, fête ses dix ans. Et pour la première fois s’installe à Ajaccio.

Andreï Gavrilov, grand pianiste russe sur le retour, balance les dernières mesures de sa sonate de Prokofiev, saute du tabouret, lève les bras et salue comme un boxeur. C’était en 2014. Autre souvenir marquant, celui de Miroslav Kultyshev et de sa poignante interprétation de la Sonate en si mineur de Liszt. Le visage du soliste se fendait d’un sourire enfantin. Les artistes font preuve, c’est notre impression, d’une sincérité particulière aux Nuits du piano d’Erbalunga. L’insularité? Le charme orageux des étés corses?

Après avoir dû annuler son édition l’an dernier, le festival fête cet été ses dix ans. Il programme cinq concerts, du 30 juillet au 8 août, dans trois lieux différents: au sein du vaste Théâtre de verdure d’Erbalunga – au pied du Cap corse -, dans la cour du Palais des gouverneurs de Bastia et, pour la première fois, au Casone d’Ajaccio. Une esplanade d’une capacité de 1200 places où, dit-on, Bonaparte déambulait en rêvant de bataillons. Les pianistes Vardan Mamikonian et Clément

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