VIDÉO – Après une semaine d’émeutes et de pillages, Jenny Bowes a entonné l’hymne de la nation arc-en-ciel au milieu du chaos en guise de message d’espoir.
Au milieu des décombres et des débris, tristes vestiges d’émeutes sanglantes, une voix charitable s’élève. L’Afrique du Sud troublée par de violents incidents dans la région de Kwazulu-Natal (KZN, Est) suite à l’incarcération, le 8 juillet, de l’ex-président Jacob Zuma condamné pour outrage à la justice, a causé la mort de 215 morts.
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Originaire de Durban, ville durement frappée par les événements, Jenny Bowes s’est attelée, avec son frère à «nettoyer les débris dans une installation de stockage pillée», relate le Huffingtonpost . Professeur de piano, nourrie des vertus de la musique, la femme atterrée par l’état de sa ville, aperçoit son instrument de prédilection abandonné au milieu de la rue. Et se met à entonner Nkosi Sikelel ‘iAfrika, l’hymne national sud-africain.
«Je le chante avec foi, je l’ai chanté non seulement pour moi et notre situation, mais je l’ai chanté pour les gens de cet établissement, pour les gens de cette province, pour les gens de cette nation», a-t-elle déclaré à Crumpa qui a filmé sa prestation.
L’Afrique du Sud a été plongée dans la violence pendant plus d’une semaine début juillet, après l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison pour avoir refusé de témoigner devant une commission anticorruption. Des pillards ont saccagé des centres commerciaux et des groupes non identifiés ont incendié usines et entrepôts et bloqué des routes stratégiques pour l’économie.
Dans la province du KwaZulu-Natal (KZN, Est), la plus touchée, dont fait partie la ville de Durban, l’accès aux produits de première nécessité est devenu préoccupant dans les zones affectées car nombre de magasins ont été détruits, d’autres sont restés fermés.
Après une semaine d’incidents, parmi les pires depuis l’avènement de cette jeune démocratie, un calme fragile a pointé samedi 17 juillet. Aucun incident signalé à Johannesburg. Et même en pays zoulou, où des poches de violences résistaient, alimentées par des tensions raciales, une accalmie se profile. Depuis, associations et simples citoyens se mobilisent pour nourrir les plus pauvres. Outre les morts, les pillages et les émeutes ont causé trois milliards d’euros de dégâts matériels.
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