Vol de bijoux, rumeur de Covid, retour de Deneuve… Les huit temps forts du Festival de Cannes


La 74e édition du rendez-vous de la Croisette, particulièrement attendue cette année, tire sa révérence. Retour sur les moments clés de ce rendez-vous réussi malgré l’ombre du virus.

Longtemps placée sous le signe de l’incertitude, la 74e édition du Festival de Cannes aura bien eu lieu, et finalement sans trop encombres. Pas de cluster avéré ou de polémique démesurée: l’évènement incontournable du 7e art se sera déroulé dans la bonne humeur et dans la joie de retrouver stars, strass et paillettes sur le tapis rouge. Le Figaro vous replonge dans les temps forts du Festival, à quelques heures de la cérémonie de clôture.

Le sacre de Jodie Foster

Lors de la cérémonie d’ouverture, l’actrice américaine de Conducteur de taxi, Salle de panique ou encore Le Silence des agneaux a reçu sa palme d’honneur. «Beaucoup d’entre nous ont passé une année enfermés dans nos bulles, isolés. D’autres, confrontés à la souffrance, la douleur… Et nous voilà enfin !», s’est réjouie l’actrice, accompagnée par son épouse. Une belle récompense remise par le cinéaste espagnol Pedro Almodovar et la maîtresse de cérémonie Doria Tillier.

Matt Damon, star américaine de choix

La vedette venue tout droit d’Outre-Atlantique pour présenter Eau plate a créé la sensation, lors du premier vendredi du festival. Lors de la conférence de presse, l’acteur de Seul sur Mars n’a pas hésité à déclarer son amour pour Marseille, la ville dans laquelle le thriller a été filmé pendant plusieurs mois. Après la projection du film, une ovation de plus de cinq minutes a couronné le film dans lequel il incarne un père désarmé, à la recherche de sa fille. Il est aidé dans sa quête par Virginie, interprétée par la Française Camille Cottin. Cette dernière a confié avoir eu «le cœur qui battait quand je l’ai rencontré».

Matt Damon et Camille Cottin ont reçu une ovation de plus de cinq minutes à la fin de la projection de Eau plate John MACDOUGALL / AFP

Béni, lesbianisme et catholicisme sur la Croisette

Qu’il ait plu ou non, Benedetta n’a pas laissé indifférent. Et pour cause, le sujet n’était pas des plus banals. Vendredi dernier, Paul Verhoeven a présenté l’histoire de la nonne italienne du XVIIe siècle, Benedetta Carlini, interprétée par Virginie Efira, dont l’attirance pour la gent féminine va lui attirer de sérieux ennuis. Le film, l’un des plus attendus de la sélection officielle, a laissé les spectateurs divisés, certains applaudissant la thématique et le jeu de l’actrice belge, d’autres regrettant la violence de certaines scènes.

Bijoux volés dans un casse à la cannoise

Qui dit stars et paillettes, dit aussi robes de créateurs et bijoux somptueux à plusieurs milliers d’euros. Une information qui n’a pas échappé aux cambrioleurs, qui ont sévi sur la Croisette. Dimanche dernier, le journaliste hollywoodien et Nice Matin révélaient que l’actrice britannique Jodie Turner-Smith, connue pour son rôle dans la série Les vrais sangs, avait été victime d’un vol dans sa chambre d’hôtel cannoise. Plusieurs bijoux lui ont été dérobés, et n’ont toujours pas été retrouvés depuis. Le montant exact des objets volés n’a pas été dévoilé par la police.

Le grand retour de Catherine Deneuve

Deux ans après son accident vasculaire, Catherine Deneuve a fait son grand retour au Festival de Cannes, dimanche 11 juillet. À l’affiche de De son vivant d’Emmanuelle Bercot, l’une des plus grandes actrices du cinéma français était accompagnée de Cécile de France et de Benoît Magimel. Un accueil triomphal lui a été réservé, entre silences respectueux et tonnerres d’applaudissements. Deneuve confiera en conférence de presse : «Je pense que je n’ai jamais été émue comme ça à Cannes». Un moment de joie avant la douleur du deuil, puisque sa mère, Renée Dorléac, s’éteignait au même moment à Paris.

Catherine Deneuve était accompagnée pour sa montée des marches par Oscar Morgan, Emmanuelle Bercot et Benoît Magimel. John MACDOUGALL / AFP

Titane, entre malaises et écœurements

Et Benedetta en a choqué quelques-uns, Titane de Julia Ducournau remporte sans hésiter la palme du malaise. Mardi dernier, la séance au palais des Festivals ne s’est pas vraiment déroulée dans le calme. D’après l’AFP, une vingtaine de spectateurs ont dû être évacués et pris en charge par les pompiers, choqués par les images qu’ils venaient de voir. Un public qui n’a vraisemblablement pas supporté la vue de Vincent Lindon, bodybuildé comme jamais, partant à la recherche de son fils disparu depuis dix ans, le tout en devant éviter une tueuse en série totalement hors de contrôle. Certains ont même confié avoir ressenti «l’envie de vomir» suite au visionnage de ce long-métrage choc.

Valérie Lemercier, rayonnante d’émotions

Après de multiples reports à cause de la crise sanitaire, Une ligne a enfin pu briller sur la Croisette, mercredi 14 juillet. Valérie Lemercier, à la fois devant et derrière la caméra pour ce faux biopic inspiré de la vie de Céline Dion, n’a pas caché sa joie d’être à Cannes. Pour notre journaliste sur place, Benjamin Puech, «sa montée des marches puis sa conférence de presse ne ressemblaient pas à aucune autre». Entre larmes de bonheur et étreintes chaleureuses, L’actrice rayonnait aux côtés des autres comédiens du film et de sa doublure vocale Victoria Sio. Ses trois sœurs l’accompagnaient également lors de ce moment résolument plein d’émotions.

Valérie Lemercier ne cachait pas son émotion à présenter son film Une ligne sur la Croisette. John MACDOUGALL / AFP

Le Covid, l’incontournable invité

Longtemps menacé par la pandémie, le Festival a réussi à composer malgré la menace du virus. Mais non sans échapper à une petite polémique sur les réseaux sociaux. En effet, plusieurs internautes ont exprimé leur colère, suite aux nombreuses photographies présentant les stars et les spectateurs sans masque et sans distanciation. Thierry Frémaux a réagi sur Twitter, expliquant que les rumeurs de cluster étaient «infondées« Qu' » Ohn fait tous très attention, on a tous envie de se montrer exemplaire, que le festival aille jusqu’au bout». Seule ombre au tableau, Léa Seydoux, à l’affiche de quatre films cette année, n’a pas pu faire le déplacement à Cannes à cause du virus. L’actrice, bien que vaccinée et asymptomatique, a été testée positive au Covid. «Malheureusement, je dois rester en quarantaine à Paris», a-t-elle déclaré dans un communiqué. «J’aimerais pouvoir célébrer le retour du cinéma à l’occasion de mon festival favori, mais il est dans l’intérêt de tout le monde que je reste prudente et que je participe à assurer la sûreté et la santé de tous», a-t-elle précisé.

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