Bergman Island, à la dérive


CRITIQUE – Mia Hansen-Love envoie deux scénaristes à Farö chez le maître, ce qui ne suffit pas à lui donner de l’inspiration. Elle sombre dans les poncifs.

Mia Hansen-Love pratique les sports extrêmes. Envoyer ses personnages sur les traces d’Ingmar Bergman, il faut le faire. Évidemment, comme il s’agit d’un film français, ils ne travaillent pas: ils sont donc tous les deux cinéastes. Lui donne dans le gore, l’épouvante. Elle semble préférer un registre plus délicat.

Les voilà dans la fameuse île de Farö. «Wah!», s’exclame l’homme. Ils s’installent dans la maison du maître avec l’idée d’écrire chacun un scénario. Cela ne sent pas exactement le thriller. Ils n’en reviennent pas de coucher dans la chambre de Scènes de la vie conjugale, «le film qui a fait divorcer des millions de gens». L’aspect touristique constitue sans doute l’intérêt principal de la chose.

On pénètre dans le bureau du metteur en scène, dans sa bibliothèque. On apprend qu’il existe un Bergman Safari, que l’endroit est devenu une sorte de Disneyland culturel. Un bus emmène les visiteurs dans les lieux où le génie suédois a tourné ses chefs-d’œuvre. Vicky Krieps suit un guide

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