Comme un air de Césars 2021 au Festival de Cannes. Samedi, lors de la conférence de presse de La Fracture, l’un des films français en compétition, Pio Marmaï, qui y interprète un chauffeur routier «gilet jaune», n’a pas caché sa colère contre le président dans la gestion de la crise des «gilets jaunes».

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«Macron, j’aimerais bien aller chez lui en passant par les chiottes et par les tuyaux et lui péter la gueule, ça évidemment un peu comme tout le monde, dans l’absolu…», a-t-il déclaré à un journaliste qui demandait à la réalisatrice Catherine Corsini si elle avait un message pour le président de la République.

Des soignants d’hôpital débordés et démunis, des «gilets jaunes» tabassés par la police, des classes sociales qui se toisent: avec La Fracture, Catherine Corsini expose les déchirures de la société française. Pio Marmaï a confié également qu’il avait été «vraiment sensible à la trajectoire» de son personnage. Catherine Corsini a de son côté affirmé, de façon plus modérée : «Si jamais Macron acceptait, j’irais le voir et je lui dirais de doubler le salaire de tous les soignants», a-t-elle confié.

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Il n’en fallait pas plus pour faire réagir les intéressés. Christophe Castaner, président du groupe La République En Marche à l’Assemblée Nationale, a répliqué quelques heures plus tard sur Twitter. «L’appel à la violence n’a sa place nulle part, et votre statut «d’artiste » ne le rend ni plus intelligent ni plus acceptable. C’est même l’inverse : vous remportez la palme du propos le plus vulgaire», a écrit l’ancien ministre de l’Intérieur.